Montpellier : attaque à l'ammoniaque en pleine rue, la victime sauvée par ses lentilles
Elle a eu de la "chance" de ne s'en sortir qu'avec de légères lésions, elle aurait pu être défigurée ou aveugle. Vendredi 28 une jeune femme s'est fait agresser en pleine rue par une autre femme visiblement agitée qui lui a jeté, sans raison apparente, de l'ammoniaque au visage.
Les faits se déroulent à Montpellier comme le rapporte le journal Midi-Libre. Il était environ 23h30 lorsque la victime sortait d'une soirée pour fêter la thèse d'une amie, boulevard Pasteur, et allait rejoindre son petit ami. Là, une femme s'exprimant bruyamment en pleine rue s'approche de la jeune femme et commence à lui hurler dessus, avant de lui projeter depuis une bouteille un liquide dans le visage.
La réaction cutanée ne se fait pas attendre pour la malheureuse: "Je ne voyais plus rien, mes yeux me brûlaient, je n’arrivais plus à respirer. Je sentais la peau de mes lèvres qui commençait à se décoller. J’ai tout de suite pensé qu’elle m’avait jeté de l’acide. Quand je l’ai dit, la femme a répondu: «Non, c’est de l’ammoniaque ! C’était vraiment bizarre»".
Le petit ami qu'elle venait de rejoindre a lui aussi été atteint par le liquide corrosif, mais sans dommage. Il s'est jeté sur la femme et lui a enlevé la bouteille des mains avant qu'une patrouille de police n'arrive sur les lieux et appréhende l'agresseur.
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Un restaurateur propose alors à la jeune fille de se nettoyer dans son établissement avant de se rendre ensuite aux urgences. Le verdict des médecins est rassurant, mais le drame a été évité de peu: "Aux urgences, ils m’ont dit que je n’avais pas de lésion trop grave, notamment à la cornée, mais que j’avais eu de la chance d’avoir mes lentilles".
Lundi 1er, en comparution immédiate, il a été décidé de renvoyer le procès au 22 octobre. L'accusée âgée de 35 ans est en effet sous curatelle, et son curateur n'a pas été prévenu de la procédure judiciaire en cours. Une expertise psychiatrique a cependant été effectué: malgré le caractère étrange de l'agression, la suspecte est responsable de ses actes.
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