Mort de Michael Brown : ce qui s'est passé le 9 août à Ferguson

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AS
Publié le 25 novembre 2014 - 11:48
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Le procureur de St. Louis, Robert McCulloch, annonce lundi 24 novembre la décision de non-lieu du grand jury à l'égard du policier qui a abattu Michael Brown.
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Le procureur de Saint Louis, Robert McCulloch, annonce lundi 24 novembre la décision de non-lieu du grand jury à l'égard du policier qui a abattu Michael Brown.
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Le policier incriminé pour la mort du jeune Noir Michael Brown à Ferguson, aux Etats-Unis, a bénéficié d'un non-lieu lundi 24 de la part du jury chargé de trancher l'affaire. Retour sur ce drame intervenu le 9 août dans l'Etat du Missouri (centre du pays).

Le 9 août à Ferguson, une petite ville du Missouri (centre des Etats-Unis), un jeune Noir de 18 ans est abattu en plein jour par plusieurs balles tirées par un policer. Michael Brown était soupçonné par l'agent de police Darren Wilson d'avoir volé des cigarillos dans une supérette de la ville peu de temps auparavant.

A la mi-journée ce 9 août, le policier repère l'adolescent et un de ses amis dans la rue et lui demande de quitter la chaussée et de marcher sur le trottoir, injonction à laquelle Michael Brown refuse de se plier. Le policier remarque alors dans la main du jeune homme des cigarillos et lance un appel radio pour recevoir du renfort, signifiant qu'il a identifié deux suspects.

Il gare sa voiture en travers de la route et une altercation a lieu entre les deux hommes, le policier étant toujours à l'avant de sa voiture. Darren Wilson tire deux coups de feu, provoquant la fuite de Michael Brown le long d'une avenue voisine. Le policier décide alors de se lancer à sa poursuite. Le jeune homme s'arrête dans sa course et est abattu alors qu'il se dirige vers le policier.

Différentes versions seront données par les témoins de l'incident lors des auditions. Pour les uns, Michael Brown avait les mains en l'air au moment où il a été abattu; pour d'autres, ses bras étaient baissés le long de son corps.

De violentes émeutes avaient éclaté en août pendant plusieurs semaines après la mort du jeune homme. Cet incident est intervenu dans un contexte déjà tendu entre la police et la communauté afro-américaine. La tension est remontée ce lundi 24 après l'annonce de la décision de la justice de ne pas poursuivre le policier. Le procureur de la République de Saint Louis, Robert McCulloch, qui s'est exprimé sur le verdict, a affirmé que la quasi-totalité des éléments examinés par les jurés seraient publiés. "Le fait de savoir qu’il s’agit d’un usage légitime de la force ou d’un cas de légitime défense, n’allège pas cette tragédie. Il reste toujours cette vie enlevée. Et la famille aura cette perte pour toujours", a-t-il conclu. Les autorités tentent de calmer les esprits alors que la décision du jury a mis le feu aux poudres dans la ville de Ferguson et dans plusieurs autres villes des Etats-Unis, où des manifestations ont eu lieu. Barack Obama s'est exprimé depuis la Maison Blanche pour appeler au calme.

La famille de Michael Wilson a appelé également à des manifestations pacifiques, dans un communiqué publié par son avocat mardi. "Tout en comprenant que beaucoup d'autres partagent notre peine, nous demandons que vous exprimiez votre frustration par des moyens qui apporteront un changement positif".

Mais dans la nuit de lundi 24 à mardi 25, des commerces et des voitures de police de Ferguson ont été saccagés et incendiés. L'état d'urgence est décrété dans cette ville du Missouri depuis plusieurs jours et le chef de la police du comté de Saint Louis a mis en garde contre les débordements. "Si nous ne faisons pas venir 10.000 policiers, on ne pourra pas contrôler les manifestants".

 

 

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