Mort d'une gilet jaune en Savoie : la conductrice a volontairement redémarré

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La rédaction de France-Soir
Publié le 20 novembre 2018 - 11:30
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La conductrice qui a écrasé le 17 novembre 2018 une manifestante en "gilet jaune" au Pont-de-Beauvoisin en Savoie a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire
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© ROMAIN LAFABREGUE / AFP
Une enquête a été ouverte après la mort d'une gilet jaune à Pont-de-Beauvoisin.
© ROMAIN LAFABREGUE / AFP
Une manifestante gilet jaune a été tuée samedi à Pont-de-Beauvoisin en Savoie. Une automobiliste l'a renversée au volant de sa voiture. Des images de caméras de vidéosurveillance montrent qu'elle a volontairement redémarré.

L'enquête progresse et semble accabler la conductrice. Une manifestante gilet jaune, Chantal mazet, est morte samedi 17, journée de mobilisation très suivie, à Pont-de-Beauvoisin en Savoie.

Alors qu'avec d'autres manifestants elle organisait un barrage filtrant, elle a été renversée par une automobiliste. 

Les forces de l'ordre ont visionné, dans le cadre de l'enquête ouverte dans la foulée, les caméras de vidéosurveillance qui ont, semble-t-il, filmé la scène tragique.

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Et selon France Bleu pays de Savoie, les images parlent d'elles-mêmes. "Il était impossible de qualifier l'acte d'involontaire", a indiqué le parquet de Chambéry. Il semblerait cependant que la conductrice du 4x4, entourée par des gilets jaunes, "était paniquée et ne se rendait pas compte de ce qu'elle faisait".

Elle a été arrêtée et est actuellement poursuivie pour "violences volontaires avec arme par destinations ayant entrainé la mort sans intention de la donner". Les enquêteurs cherchent cependant toujours des signes qui pourraient contredire cette absence d'"intention".

Les témoins du drame ont déjà été entendus par les hommes chargés de l'affaire et la suspecte va faire l'objet d'une expertise psychologique et devra aussi être réentendue prochainement.

La question des violences volontaires ou non est capitale pour la conductrice. Si les violences volontaires sont retenues, le drame sera jugé comme un crime et l'automobiliste risquera 15 ans de prison contre "seulement" six en cas d'homicide involontaire.

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