Morte de froid à 95 ans, la chaudière de la maison de retraite était en panne
C'est un drame de la négligence à peine croyable: une femme de 95 ans est morte d'hypothermie dans sa maison de retraite. La cause? Les chaudières chargées de réchauffer sa chambre sont tombées en panne et n'ont jamais été réparées alors que la malheureuse souffrait d'une pneumonie pour laquelle elle ne recevait d'ailleurs plus ses médicaments.
L'affaire se déroule en novembre dernier dans le comté de Norfolk, au Royaume-Uni et ont été rapportés lundi 17 par la presse britannique. C'est le 9 novembre dernier que le personnel du foyer pour personne âgées s'est décidé à appeler les secours pour aider la vieille dame, Doreen Osborne, visiblement au plus mal. Les urgentistes qui vont intervenir dans sa chambre vont être surpris par la température particulièrement basse de la pièce. La température corporelle de Madame Osborne était tombée à seulement… 27,5 degrés, soit neuf degrés de moins que la normale. Malgré les soins, la malheureuse décèdera dans l'après-midi des suites d'une pneumonie aggravée par le froid.
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Et rapidement, l'extrême négligence de l'encadrement va être soulignée. Un rapport des services sociaux va découvrir que les deux chaudières de l'établissement qui ont été installées dans les années 1960 ne fonctionnent plus depuis deux ans. De plus, Doreen Osborne souffrait régulièrement d'infections pulmonaires, or le personnel a faxé au mauvais pharmacien l'ordonnance pour ses derniers médicaments qui ne sont donc jamais arrivés, laissant la nonagénaire sans traitement. Autre facteur aggravant: la vitre de la chambre de la vieille dame avait été cassée au cours de l'été par un autre résident souffrant de démence. Elle avait été remplacée mais la réparation avait été si mal faite que la fenêtre ne se fermait plus correctement. L'ensemble de ces éléments sont devenus dramatiques lorsque l'automne avançant, les températures ont commencé à baisser dans cette commune de l'est de l'Angleterre.
La fille de la victime, âgée de 73 ans, avait demandé à plusieurs reprises à sa mère si elle souhaitait déménager et changer de maison de retraite. La nonagénaire avait refusé estimant avoir des amis dans cet établissement, malgré la baisse de la qualité du service, et un recours accru à un personnel venu d'agence d'intérim.
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