Nantes : nouvel acte de vandalisme homophobe (photo)
A peine repeintes, une nouvelle fois vandalisées. Les "Marches des fiertés" de Nantes, un escalier peint aux couleurs du drapeau arc-en ciel symbole de la communauté LGBT ont été dégradées dans la nuit de dimanche 9 à ce lundi 10.
Mises en place en juin dernier en préliminaire de la fameuse "marche des fiertés" (la gay pride), l'installation avait rapidement été taguée d'un "Légalisez la pédophilie", puis une partie des marches avait été repeinte en blanc.
Des bénévoles avaient, samedi 8, redonné son aspect originel à l'installation. Mais il n'a pas fallu 48 heures pour que celle-ci soit à nouveau dégradée. Ce lundi 10 au matin, l'escalier avait été recouvert d'une matière noire et visqueuse.
Voir: Metz: des dégradations homophobes signées par un groupuscule d'extrême droite
Sur Twitter, Noé Parpet, de l’association Nosig, à l’initiative de la décoration des marches, a annoncé qu’il irait "porter plainte très prochainement" et devrait être imité par la ville." Marches des Fiertés à nouveau vandalisées: à Nantes, nous ne transigeons pas avec les valeurs et nous refusons l'intolérance et toutes formes de violence. La Ville va porter plainte et interviendra au + vite pour effacer les dégradations afin de restaurer ce symbole de l'égalité", a ainsi déclaré la maire de Nantes Johanna Rolland.
Les valeurs de tolérance, d’ouverture et d’égalité ne sont pas l’apanage de tous, malheureusement... #Nantes #MarchesDesFiertés pic.twitter.com/OgP3zXzA5S
— Nouvelle Vague (@nouvellevagueAD) 10 septembre 2018
En 2017, "SOS Homophobie a recueilli 1.650 témoignages d'actes (homophobes)", en augmentation de 4,8% par rapport à 2016 (1.575 témoignages), une année qui avait déjà enregistré une forte hausse (+19,5%), a observé en mai dernier l'association. Les manifestations de rejet (62%) et les insultes (52%) sont les faits les plus fréquemment relevés, devant les cas de discrimination (34%), de harcèlement (20%) et de menaces et chantage (19%).
L'association expliquait alors craindre que le débat sur la PMA "pour toutes" provoque une nouvelle flambée de ces actes, comme cela avait été le cas lors de la loi instaurant le mariage pour tous.
Lire aussi:
"Eradiquer" les homosexuels au "cyanure": Bassem Braïki visé par une plainte
Homophobie: plus de 50% des LGBT disent avoir été victimes d'agressions
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.