Nice : soupçonné d'empoisonner des personnes âgées par appât du gain

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La rédaction de France-Soir
Publié le 04 mars 2019 - 21:14
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La cour d'assises des Bouches du Rhône se penche sur le meurtre de Yann Fuentès, peu après sa sortie
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L'accusé est également soupçonné d'avoir empoisonné une autre personne âgée.
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Un quinquagénaire comparaît depuis ce lundi 4 devant les assises de Nice pour avoir tenté d'empoisonner son viager, une femme de 89 ans. Une autre affaire laisse planer le doute sur le profil d'un empoisonneur en série visant les personnes âgées dont la mort pourrait le servir.

Un homme de 51 ans comparaît depuis ce lundi devant la cour d'assises de Nice, soupçonné d'avoir empoisonné son viager, une femme aujourd'hui âgée de 89 ans. Un des ses voisins aurait été une victime collatérale dans cette affaire, qui a entraîné des soupçons concernant un décès remontant à plusieurs années.

L'affaire est née des soupçons de médecins, étonnés par les hospitalisations à répétition de l'octogénaire, qui a failli en mourir. Ses examens ont fini par révéler la présence d'atropine dans son sang. Un antispasmodique qui peut-être mortel et que l'on trouve notamment dans certains collyres.

Voir: Une femme empoisonne son mari infidèle avec du collyre

La thèse de l'empoisonnement par ingestion a rapidement été suivie par les enquêteurs, d'autant plus qu'un proche de l'octogénaire a également eu des problèmes de santé après avoir gouté de l'eau que son amie trouvait suspecte.

Les enquêteurs se sont orientés vers le locataire en viager de la victime. Un homme dans une situation financière difficile depuis la perte de son affaire et qui avait parfois eu du mal à effectuer ses versements à temps. Nul doute que la mort de  l'octogénaire et la disparition de la rente auraient été un soulagement financier pour lui.

Mais l'accusé, en détention provisoire depuis quatre ans, nie catégoriquement: "Depuis quatre ans, on m'a insulté, traité de tout et du pire. On m'a traîné dans la boue. On m'a humilié. J'ai eu droit à un lynchage médiatique", a-t-il déclaré ce lundi devant la cour, rapporte Nice-Matin.

Pour ce premier jour d'audience, la question s'est posée du droit d'évoquer une autre affaire pour laquelle l'homme est mis en examen, et qui laisse planer le doute sur un profil d'empoisonneur en série. De quoi influencer la décision du jury avec une affaire qui n'a pas été jugée.

Face aux soupçons nourris notamment par des mouvements financiers, les enquêteurs ont en effet décidé d'exhumer le corps d'une amie de l'accusé, décédée en 2014 à 92 ans après avoir fait de lui son légataire. Des traces du même poison ont été découvertes.

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