Nice : une serveuse agressée car elle vendait de l'alcool pendant le ramadan
La serveuse d’un bar du centre de Nice a été violemment agressée par deux individus lundi 6 à midi, au premier jour du mois du ramadan, parce qu’elle avait servi de l’alcool, a indiqué à l’AFP le propriétaire de l’établissement, confirmant une information de Nice-Matin. Cette serveuse, qui présente un hématome important à l’arcade sourcilière, a porté plainte pour agression, de même que le propriétaire de l’établissement, ont-ils indiqué à l'AFP. Ce dernier a également porté plainte pour menaces, les mêmes individus ayant déjà tenté, trois jours auparavant, de le dissuader de vendre des boissons alcoolisées pendant le mois de jeûne. Sur les images vidéo enregistrées par l’établissement, que l’AFP a pu consulter, on voit très nettement deux individus, dont l’un serait un étranger en situation irrégulière bien connu dans le quartier, selon le propriétaire du bar, menacer longuement la serveuse, qui elle-même pratique le ramadan, sur la terrasse du café, avant de faire semblant de partir et de revenir pour la frapper violemment à l’intérieur du bar.
Eric Ciotti, député LR et président du conseil départemental a estimé, dans un communiqué, que "cette agression s’inscrit dans un contexte national de progression continue du fondamentalisme religieux et de montée du communautarisme". "Aucun acte de cette nature n’est anodin, chaque agression de la sorte porte un coup sévère aux valeurs républicaines", ajoute-t-il. Pour Philippe Vardon, conseiller régional FN, "cette situation est le résultat de la faiblesse des dirigeants politiques, Christian Estrosi et les siens en tête, s’étant empêtrés dans des compromis inacceptables et dangereux".
En octobre 2014, dans le même quartier, trois hommes, dont le responsable d’un établissement halal baptisé La Nosra, fermé depuis par les services de la préfecture, s’en étaient pris à un boulanger à qui ils reprochaient de vendre des sandwiches au jambon et de ne pas être "un bon musulman". Ils avaient été condamnés à six mois de prison avec sursis en janvier 2015.
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