Nord : Yanis, deux ans, est dans le coma après "avoir servi de ballon de foot"

Le pronostic vital de la petite victime est engagé. Un enfant de deux ans se trouve ce samedi 22 dans le coma dans un hôpital de Lille après avoir été victime de sévices odieux de la part de personnes de son entourage. Utilisé comme "un ballon de foot" selon les mots du procureur de la République en charge des investigations, le petit Yanis souffre de lésions consécutives à un important traumatisme crânien.

Selon La Voix du Nord, le bambin a été amené mardi 18 aux urgences par sa mère, âgée de 27 ans. "L’enfant était alors à peine conscient et l’explication d’une chute donnée par la mère, pour justifier les traces de coups, les multiples fractures d’âges différents et les brûlures, n’a pas tenu longtemps face aux médecins", précise le quotidien.

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Placée en garde à vue, la jeune femme a révélé aux forces de l'ordre avoir confié pendant deux semaines son enfant à sa marraine qui réside à Auberchicourt avec son conjoint et ses cinq enfants. C'est là que Yanis aurait subi des violences, qualifiées par la justice d’actes de torture et de barbarie, pendant plusieurs jours. Elles auraient atteint leur paroxysme lors des soirées du 8 et du 15 décembre. Sur l'impulsion du conjoint de la marraine, l'enfant aurait été violenté d'une façon extrême. "Certains jouaient au football avec lui. Il était leur souffre-douleur", a précisé le procureur. Attaché à une chaise, le petit garçon a été victime de coups de poing, forcé à manger du piment ou des excréments... Le conjoint lui aurait sauté dessus à plusieurs reprises.

La marraine de l'enfant et son conjoint ont été interpellés et placés en garde à vue ainsi que deux femmes et deux hommes présents lors des soirées de violences. Présentés jeudi 20 à un juge d'instruction, tous ont été mis en examen pour "torture et actes de barbarie" et écroués.

La mère a également été mise en examen pour "défaut de soin", l'enfant étant "dans un état général déjà dégradé avant d'être confié à ce couple". Elle a par ailleurs reconnu des violences antérieures aux faits.

L'enfant a été placé jeudi dans un coma artificiel en raison de son état de santé extrêmement précaire et se trouve actuellement entre la vie et la mort.

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