Normandie : le maire de Cabourg condamné pour violences conjugales

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La rédaction de France-Soir
Publié le 22 novembre 2018 - 10:56
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Une balance de la justice
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© LOIC VENANCE / AFP
Tristan Duval, maire de Cabourg dans le Calvados, a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour des violences conjugales.
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Tristan Duval, maire de Cabourg dans le Calvados, a été condamné mercredi pour des faits de violences conjugales. Il a écopé de trois mois de prison avec sursis et a directement fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Caen.

Il a décidé de faire appel. Le maire de Cabourg, dans le Calvados en Normandie, a été condamné mercredi 21 à trois mois de prison avec sursis pour violences sur conjoint. Tout le long du procès, il a nié les accusations de sa compagne.

Tristan Duval, élu sous l'étiquette divers droite, a indiqué qu'il contestait "les termes de cette décision" et qu'il en faisait "immédiatement" appel.

Le 10 octobre dernier, lors de l'audience le parquet, avait requis huit mois de prison avec sursis contre l'édile. Il a donc reçu une peine moindre mais l'avocat de Solène Duval, âgée de 40 ans, est tout de même satisfait du verdict.

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"L'important est que la justice l'ait reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés en dépit des mensonges de M. Duval et des pressions qu'il a pu exercer sur ma cliente", a fait savoir maître Stéphane Sebag, cité par RTL.

Pour rappel, les faits se sont produits le 7 août dernier dans une rue de Cabourg dans la soirée vers 22h30. Lors d'une dispute, le maire de 47 ans avait frappé son épouse.

"Ma cliente a eu une côte cassée et le visage tuméfié", a rappelé Stéphane Sebag en ajoutant que la quadragénaire s'était par la suite vu prescrire 14 jours d'ITT (interruption temporaire de travail).

De son côté Tristan Duval, qui ne compte visiblement pas en rester là, a pointé du doigt l'"instrumentalisation médiatique" faite de l'affaire de la part de la partie civile.

Il poursuit lui-même sa compagne pour… violences. "Le tribunal correctionnel est saisi des faits de violence que mon épouse a commis sur moi. L'affaire doit être audiencée prochainement". L'avocat de la plaignante, pour la première affaire du moins, a vivement réagi à cette seconde affaire.

"Si ça l'amuse de saisir le tribunal en citation directe après un classement sans suite s'agissant d'une blessure défensive, ce sera encore l'occasion d'évoquer sa violence".

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