Nouvelle évacuation de migrants à Paris
Après le démentiellement du camp de migrants du quartier de La Chapelle le 2 juin dernier, puis une autre évacuation de personnes le 5, à quelque centaines de mètres de là, une nouvelle opération de police a eu lieu ce lundi dans le 18ème arrondissement de Paris.
Ce sont 84 personnes qui ont, de source policière, été évacuée de la halle Pajol où elles s'étaient installées depuis plusieurs jours. Des heurts ont eu lieu durant cette opération, plusieurs dizaines de personnes, élus de gauche et défenseurs de la cause des migrants s'étant interposés. Les policiers ont brièvement fait usage de leurs bombes lacrymogène et interpelé plusieurs manifestants.
Plusieurs élus de gauche ont fait part de leur indignation face à cette opération, dénonçant comme les associations la violence des forces de l'ordre. Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent s'est dit sur Twitter "révolté par le comportement de Manuel Valls qui envoie la force publique contre les réfugiés de la halle Pajol".
Selon Europe-1, les migrants qui s'étaient installés à la halle Pajol affirmaient avoir fait partie du camp installé sous le métro aérien de La Chapelle. Avant l'évacuation du 2 juin plus de 300 personnes y avaient été recensées. Elles devaient être orientées vers des solutions d'hébergement.
La préfecture a indiqué ce lundi que la situation des migrants emmenés allait être étudiée "au cas par cas. (…) S'il n'y a pas eu demande d'asile, et pas de raisons de rester en France, cela peut vouloir dire être transféré en centre de rétention, ou se voir signaler une obligation de quitter le territoire".
Faute de places d'hébergement, ce genre de situation pourrait se reproduire, à l'heure où le système du droit d'asile est en plein débat.
Les élus écologistes parisiens ont "solennellement demandé à Anne Hidalgo l'ouverture d'un lieu d'accueil par la mairie de Paris dès ce lundi soir".
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