Octuple infanticide : Dominique Cottrez avoue ne pas avoir été violée par son père
C'est un rebondissement important qu'a connu ce lundi le procès de Dominique Cottrez, ex-aide soignante de 51 ans, jugée pour un octuple infanticide devant la cour d'assises du Nord, à Douai.
Depuis 2011, cette femme expliquait son geste en affirmant avoir été violé par son père lorsqu'elle était enfant puis adolescente. Une relation incestueuse, reprise lorsqu'elle était adulte et avec son consentement, qui faisait partie des motivations avancées par l’accusée dans la genèse des infanticides découverts en 2010, Dominique Cottrez ayant déclaré qu’elle craignait d’avoir un enfant de son père.
Ce lundi à l'issue d'un interrogatoire éprouvant de la part de son propre avocat, Frank Berton, qui lui demandait de "jurer sur la tête de ses deux filles", présentes à l'audience qu'elle avait bien été violée par son père durant sa jeunesse comme elle l'a répété au procès, Dominique Cottrez, 51 ans, s'est exclamée plusieurs fois "non", avant de fondre en larmes.
Une retournement de situation qui a amené la présidente à suspendre la séance. Les deux filles de l'accusée devraient témoigner mardi.
A partir de 1989 et jusqu'en 2000, à chaque grossesse et lorsque son mari n'était pas là, elle se rendait dans la salle de bains où étaient préparées des serviettes, pour y accoucher et étrangler à mains nues le nouveau-né, qu'elle plaçait ensuite dans un sac-poubelle. Et à chaque fois, son entourage explique être dans l'ignorance de sa grossesse. L'obésité de Dominique Cottrez, qui pesait 126 kilos pour 1,56 mètres aurait rendu toute grossesse indécelable, même pour les médecins.
Dominique Cottrez encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict devrait être prononcé jeudi.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.