Paris : 4 ans, violée en réunion par ses camarades de maternelle ?
C'est un fait extrêmement rare. Une main courante a été déposée au commissariat du XIIIe arrondissement de Paris pour une affaire de "viol en réunion" entre enfants de 4 ans en début de semaine. Les faits auraient eu lieu dans la cour d’une école maternelle du même arrondissement où est scolarisée la petite fille.
Selon le Parisien, qui révèle l'information, trois camarades auraient isolé la victime sous une structure de jeu avant de lui retirer ses vêtements et de lui infliger une "pénétration digitale", mi-septembre. "Le même type de faits aurait eu lieu à deux reprises, au cours de l’année scolaire précédente. La fillette aurait alors été victime de deux autres camarades", a fait savoir le quotidien. A noter que la directrice de l'établissement aurait tenté de dissuader les parents de la petite victime de porte plainte...
Lire aussi - Carcassonne: jugé pour le viol d'une enfant alors qu'il avait 17 ans
Selon le maire de l’arrondissement, Jérôme Coumet, "une réunion aura lieu très prochainement, sous l’égide de la mairie du XIIIe, au sein de l’école. Un pédopsychiatre sera présent, afin de mettre les mots de professionnels sur ce qu’il s’est produit". De son côté, joint par Le Parisien, Michèle Créoff, vice-présidente du Conseil national de protection de l’enfance (CNPE), estime que "ce type d’actes n’est pas fréquent, mais pas exceptionnel non plus. On est à l’âge des premiers émois. A un stade de développement où la curiosité émerge, notamment au niveau sensoriel et sexuel".
Toutefois, les faits reprochés aux petits élèves sont particulièrement graves d'autant qu'il y a eu des précédents sur la même victime. "Là, on n’est pas dans une histoire de touche-pipi entre deux bambins. Il y a plusieurs enfants impliqués, et une violence exercée envers cette petite victime", a estimé un policier en charge de l'enquête.
Une autre question est en suspend: à travers ces pratiques, les enfants ne reproduiraient-ils pas des gestes qu’un adulte aurait pu leur faire subir ou que les petits auraient vu? Si une plainte est déposée, le parquet pourra ordonner la conduite d’une enquête sociale afin de lever le doute. Du reste, il semble très peu probable que le parquet lance des poursuites sur des enfants si jeunes.
Voir:
Gard: un instituteur de maternelle soupçonné de viols sur ses élèves présenté à un juge
Au CP et en maternelle, deux élèves "violents" font fermer une école de la Loire
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.