Paris : elle sous-loue son HLM sur Airbnb pour 250 euros par jour
Une locataire d'un logement social a été épinglée pour avoir sous-loué son appartement parisien, ce qui est interdit.
Un appartement de près de 100 mètres carré avec loggia dans le 16e arrondissement de Paris, de quoi justifier les 250 euros la nuit que sa locatrice demandait sur la plateforme Airbnb. A ceci près qu'il s'agissait là d'un logement social. La femme qui a posté l'annonce risque 5.000 euros d'amende, alors que la ville de Paris fait depuis plusieurs mois la chasse aux abus utilisant les plateformes de partage d'appartements.
Ce sont les touristes qui avaient répondu à l'annonce eux-mêmes qui ont dénoncé cette pratique totalement illégale. Un locataire parisien peut en théorie proposer un bien classique sur Airbnb, avec l'accord de son propriétaire, moins de quatre mois par an et pour un prix similaire à celui qu'il paye au propriétaire.
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Sauf à payer 7.500 euros de loyer par mois, la locataire se retrouverait donc déjà dans l'illégalité en faisant un bénéfice au cours de l'opération. Mais surtout dans son cas, la sous-location était purement et simplement illégale. En effet, il est interdit de sous-louer un logement social.
"Dès son arrivée, elle (la sous-locatrice) a vu que c'était un immeuble social. Mais surtout, la loueuse n'a pas eu un comportement correct. A l'issue de la location elle nous a notamment réclamés 1.000 euros en disant que nous avions abîmé son canapé", a témoigné une amie de celle-ci auprès du Parisien. Suite à ce désaccord, le bailleur social, Paris Habitat, a été prévenu.
La locataire a assuré de son côté qu'elle ignorait que les logements sociaux ne pouvaient être sous-loués. Ce qui est pourtant bien précisé sur le site d'Airbnb. La plateforme attendait encore dimanche la demande du bailleur social pour supprimer l'annonce.
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