Paris : un gang de pickpockets roumains œuvrant à la tour Eiffel démantelé
Habillé en touristes, ils se glissaient dans les files d'attentes des grands monuments parisiens, proposaient des selfies ou bousculaient des passants… Quelque soit la technique utilisée, le résultat était souvent le même, la victime se retrouvait délesté de son portefeuilles ou de son argent.
Huuit pickpockets roumains, âgés de 26 à 47 ans, soupçonnés d’appartenir à un clan familial particulièrement actif autour de ces hauts lieux touristiques que sont la tour Eiffel et le château de Versailles, ont été arrêtés mardi 26 mai, dans deux hôtels d’Issy-les-Moulineaux et de Meudon (Hauts-de-Seine). Le groupe de pickpockets faisait l'objet d'une surveillance étroite de la part des policiers de la Sûreté territoriale (ST), qui bénéficiaient également d’informations de l’ambassade de Roumanie. Sept d’entre eux sont déférés ce jeudi devant le parquet de Paris.
Les policiers ont précisé que les voleurs ciblaient en particuliers les touristes asiatiques, réputés pour transporter de fortes sommes d'argent en liquide sur eux.
Les pickpockets ont attiré l'attention des policiers à cause de leur train de vie très luxueux, chacun d'entre eux, pendant la haute saison touristique, pouvait ainsi empocher jusqu'à 4.000 euros par jour. Les voleurs vivaient à l'hôtel, se déplaçaient en taxis et possédaient de nombreux objets de luxe, qu'ils exposaient fièrement sur les réseaux sociaux. Pour la seule année 2014, leurs frais d’hôtel s’élevaient à 130.000 euros.
Les enquêteurs pensent qu’ils pouvaient "bénéficier de complicités internes dans les établissements touristiques, pour favoriser leur entrée ou leur fuite". Un vigile du château de Versailles a été identifié et interpellé en 2013, soupçonné d’aider ces pickpockets pour la modique somme de 2.500 euros par mois.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.