Paris : une nouvelle drogue fait des ravages dans les boites de nuit
Le "phénomène est en train de s'étendre" s'est alarmé lundi 16 le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, en marge d'une réunion entre la préfecture, les professionnels de la nuit et les autorités sanitaires.
En effet depuis la fin de l'année 2017, tous ont constaté une recrudescence de l'utilisation du GBL. Cette drogue, le gamma-butyrolactone, est très proche du GHB.
A voir aussi: Paris - deux jeunes dans le coma après avoir bu de la drogue
Le GHB est d'ailleurs aussi appelée "la drogue du violeur". Quand au GBL c'est un solvant dont l'usage a été détourné. Cette drogue est donc assez bon marché puisque facile à se procurer.
Seulement, elle a fait de nombreuses victimes en seulement quelques mois: pas mois de dix comas chez des jeunes âgés de 19 à 25 ans ont été recensés .
A la mi-mars, deux jeunes étaient d'ailleurs tombés dans le coma après avoir bu dans ce qu'ils pensaient être une bouteille d'eau. Les faits s'étaient déroulés face à la boite de nuit Le Petit Bain dans le 13e arrondissement de Paris.
Après plusieurs semaines dans le coma à l'hôpital, l'un des jeunes hommes est d'ailleurs décédé.
Plus généralement, le préfet de police de Paris a indiqué que les comas à cause de l'utilisation de drogues diverses avaient largement augmenté ces dernières années dans les nuits parisiennes.
"On est sur un rythme de 50 à 100 comas par an", dans la capitale a expliqué Michel Delpuech. "C'est une évolution inquiétante, il y a deux ou trois ans, c'était 10".
Face à ces drames, les autorités ont fermé six établissements de nuit à Paris. Les professionnels de la nuit se sont en outre rassemblés au sein d'un collectif, Collectif Action Nuit, et demandent de l'aide aux autorités: "face à une situation (qu'ils ne peuvent) gérer seuls".
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