#PayeToiUnJournaliste : la presse dénonce les agressions des gilets jaunes
De nombreuses agressions ont émaillé la mobilisation des gilets jaunes samedi 17 novembre. Parmi les victimes se trouvent de nombreux journalistes qui ont été conspués, insultés et parfois même bousculés sur le terrain.
La violence verbale est également très importante sur les réseaux sociaux à l'encontre de la presse. C'est ce que l'on appelle le pressbashing, une dérive criante surtout sur Twitter, devenue courante et même classique ces dernières années.
Pour dénoncer ce pressbashing général, et pas seulement par rapport à l'agressivité de certains gilets jaunes envers le monde de la presse, huit journalistes montpelliérains ont créé le mouvement #PayeToiUnJournaliste lundi 19.
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"La fracture entre les journalistes et les citoyens est grande, si grande qu'elle culmine parfois dans une défiance mêlée de haine. Non seulement les médias traditionnels sont décrédibilisés dans leur mission première: informer et faire participer les citoyens aux questions d'actualité. Mais, et cela est devenu problématique, nous, les journalistes, sommes devenus pour certains des vendus, des traîtres, au service du pouvoir, des femmes et des hommes à abattre, tant sur les réseaux sociaux que sur le terrain", est-il ainsi écrit dans le communiqué signé par le collectif #PayeToiUnJournaliste.
— Stéphanie Augé (@AugStphanie) 19 novembre 2018
Sur les réseaux sociaux en effet c'est bien cela que de nombreux internautes reprochent aux journalistes sur la question des gilets jaunes: salir l'image des manifestants en mettant en avant les cas d'agressions et les comportements violents de certains.
La couverture globale de l'événement n'est dans la plupart des cas même pas jugée et analysée. Ce qui buzze sur les réseaux sociaux semble primer sur le traitement de fond de l'actualité.
Sous de nombreux tweets de professionnels de la presse contenant le hashtag #PayeToiUnJournaliste, de nombreux internautes crient d'ailleurs au complot et à la victimisation. Comme quoi il reste encore beaucoup de travail à faire pour prouver l'indépendance de la presse.
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