Pédophilie : quand les violeurs peuvent rencontrer les enfants de leurs victimes
Le cas isolé pourrait tourner au scandale judiciaire au Royaume-Uni. Une autre femme, victime de viol dans sa jeunesse et tombée enceinte de son agresseur, affirme avoir été contrainte d'accorder un droit de visite au père.
Selon le Mirror, celle qui a aujourd'hui une quarantaine d'années et se fait appeler Alison a été l'une des nombreuses victimes d'un "gang" de violeurs d'adolescentes qui a opéré pendant plusieurs décennies à Telford. Elle avait 14 ans lorsque les abus ont commencé, et est tombée enceinte à deux reprises.
Après qu'une femme vivant non loin de là, à Birmingham, a médiatisé son affaire, Alison a également déclaré avoir été par le passé contrainte de laisser son violeur entrer en contact avec son enfant. Elle affirme même avoir été menacée d'arrestation dans le cas où elle n'accepterait pas.
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"Cela m'a donner le mauvais rôle. J'étais terrifiée à l'idée d'aller en prison. (...) J'ai causé des cauchemars à mon fils pendant des années. On a l'impression que les droits des victimes viennent toujours après ceux des coupables", a-t-elle dénoncé.
L'affaire de Telford a été l'un des pires scandales concernant ce que les Britanniques appellent les "grooming gang" -des réseaux de prédateurs sexuels qui assoient leur domination sur des mineurs vulnérables pour les violer- avec près de 1.000 victimes en 40 ans. Dans ces affaires, l'absence de compassion envers les victimes a souvent été dénoncé.
Les autorités affirment avoir retenu les leçons de ce scandale. Mais fin novembre, Sammy Woodhouse, une femme violée à l'âge de 15 ans, a médiatisé son cas pour faire évoluer la législation sur les droits parentaux des violeurs.
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