Plus de 400 migrants périssent en mer en tentant de rejoindre l'Italie
C'est un nouveau drame de l'immigration qui s'est joué dimanche 12 en Méditerranée. Une embarcation de fortune venant de Libye et contenant entre 500 et 550 migrants, d'origine sub-saharienne pour la plupart, a sombré au large de Reggio di Calabria à la pointe sud de l'Italie provoquant la noyade de plus de 400 d'entre eux. Parmi les victimes, de nombreux enfants.
"Selon les témoignages recueillis ces dernières heures parmi les 150 survivants débarqués à Reggio di Calabria, il y aurait environ 400 victimes dans ce naufrage intervenu 24 heures après le départ des côtes libyennes", explique l'association Save the Children.
L'organisation rapporte aussi le récit de plusieurs rescapés mineurs racontant être restés séquestrés et battus pendant quatre mois dans des conditions épouvantables à Tripoli (Libye), le temps que les passeurs soutirent autant d'argent que possible à leurs proches.
Environ 140 personnes ont pu être secourues par les autorités italiennes qui assistent, impuissantes, à une vague d'immigration clandestine sans précédant depuis quelques jours.
En effet, ce drame intervient alors que pendant le week-end, les gardes-côtes italiens ont annoncé avoir porté secours à 42 bateaux chargés au total de près de 6.500 migrants entre vendredi 10 et mardi 14 avril.
Le naufrage de dimanche porte à plus de 900 le nombre de morts enregistrés par l'Organisation mondiale pour les migrants (OIM) en Méditerranée depuis le début de l'année, contre 47 pendant la même période en 2014. Originaires essentiellement d'Afrique subsaharienne (Erythrée, Somalie, Mali, Mauritanie) et du Moyen-Orient, en particulier de Syrie et d'Irak, ces migrants s'efforcent de gagner l'Europe à la faveur du chaos régnant en Libye.
Début mars, le directeur exécutif de l'agence européenne de contrôle des frontières de l'UE (Frontex) avait cependant estimé que 500.000 à un million de migrants pourraient arriver cette année en provenance de zones de conflits ou d'extrême pauvreté.
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