Policiers sauvagement agressés à Champigny aux cris de "tabassez-les, prenez leurs armes"
Une scène d'une violence indicible, un "lynchage lâche et criminel" pour le président de la République. Le passage à tabac de deux policiers à Champigny-sur-Marne dans la nuit de la Saint-Sylvestre a soulevé une vague d'indignation en France.
On en sait désormais un peu plus sur le déroulement de cette soirée qui a totalement dégénéré dans cette ville du Val-de-Marne, où une fête était organisée dans un hangar. Cette dernière a dû être annulée, la faute à une trop forte affluence. "La police a fait évacuer la salle à coups de flashballs et de gaz lacrymogènes", a raconté un témoin sur BFMTV. Poursuivant: "Tout le monde s'est retrouvé dehors, on a vu qu'il y avait des CRS. Ils se sont mis à nous bloquer, les gens se sont mis à crier, à pleurer, certains ont brûlé des voitures. Des gens sont partis dans les usines du quartier et brûlaient ce qu'ils trouvaient, le jetaient sur les policiers".
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Concernant l'agression des deux policiers: "A un moment tout le monde a pris la fuite, et c'est là qu'on a croisé les deux policiers qui arrivaient de nulle part", a fait savoir le jeune homme. Et d'ajouter: "Ils ont fini au milieu de la foule. Quelqu'un a crié: +tabassez-les, prenez leurs armes+. Il y avait un homme et une femme, elle était jeune et elle ne savait pas où elle allait".
"Au début, ils étaient une grosse vingtaine, de toutes les couleurs, avec des filles aussi. Quand ils ont été moins nombreux, quelqu’un a essayé de lui prendre son arme. J’ai dit +c’est bon, lâchez-la+. Elle m’a tendu la main et je l’ai relevée. Après une fille l’a tenue avec moi et on l’a emmenée à un autre croisement et là, la BAC est arrivée et ils l’ont mise dans la voiture", a raconté ce témoin.
"On ne parlait que de jeunes sauvages. Personne ne savait qu’il y avait aussi des jeunes qui l’ont aidée. Moi, je suis arabe et la fille qui l’a soutenue était noire. C’est important de le dire", a-t-il également tenu à souligner au journal Le Parisien.
Les renforts policiers, arrivés sur place, "ont fait usage de tirs de grenades et de moyens de désencerclement" pour venir en aide à leurs collègues agressés, selon une source proche du dossier. Les deux policiers souffrent l'un d'une fracture du nez, l'autre de commotions au visage. Plusieurs véhicules des pompiers et de la sécurité civile ont été saccagés.
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