Pompiers de Paris : des casernes pour initier les citoyens aux premiers secours
Tout le monde devrait connaître les gestes qui sauvent. C'est pour cette raison que les sapeurs-pompiers de Paris ont annoncé jeudi leur intention d'ouvrir en 2016 plusieurs casernes afin d'initier les Parisiens aux premiers secours. Cette initiative, qui intervient après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés dans la capitale, n'a pas pour objectif de remplacer les associations de sécurité civile qui donnent des cours de secourisme, mais simplement "de présenter des gestes de premiers secours, quatre ou cinq (poser un garrot, un pansement hémostatique ou faire un point de compression par exemple) qui permettent de sauver quelqu'un dans la vie courante", a déclaré le général Philippe Boutinaud, chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), lors d'un point presse. Une initiative que semble apprécier la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui les a remercié sur son compte Twitter.
Toutefois cette résolution "n'est pas seulement destinée à faire face à des attentats: beaucoup de vies pourraient être sauvées chaque année si chaque Français savait faire un massage cardiaque", a-t-il ajouté. Ainsi, pour celles et ceux qui seraient intéressés, cette initiation durera deux heures et sera gratuite.
En parallèle, le patron des sapeurs-pompiers parisiens est tenu à revenir sur le rôle qu'ont joué ses équipes dans les attentats de Paris. "Malgré un bilan lourd, la chaîne de secours a plutôt bien fonctionné, parce qu'on a tiré un certain nombre d'enseignements depuis les attentats de Madrid (2004) et de Londres (2005)", a-t-il ajouté rappelant qu'un exercice basé sur un scénario d'attaques multiples, associant pompiers et Samu, s'était tenu le 13 novembre au matin.
Ce soir-là, outre les 250 personnes aux postes de soutien et de commandement, 430 pompiers au total ont été mobilisés sur place. Selon Philippe Boutinaud, "être capable de passer de sept à 21 équipes médicales déployées en une heure justifie pleinement le statut militaire des sapeurs-pompiers dans une ville comme Paris". Concernant les blessés pris en charge, 257 au total, "tous ceux qui étaient sauvables sont entrés vivants à l'hôpital".
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