Pour "lui éviter l'enfer", il tue sa femme atteinte d'Alzheimer

Un homme de 84 ans a tué sa femme vendredi 1er février à Pérols. La victime de 81 ans était atteinte de la maladie d'Alzheimer et était placée dans un établissement spécialisé. L'avocate du mari a expliqué qu'il avait voulu "lui éviter l'enfer".

Vendredi vers 22h, un homme de 84 ans a tué sa compagne atteinte de la maladie d'Alzheimer à Pérols, dans l'Hérault. Il aurait confié aux policiers avoir agi "par désespoir".

Sa compagne, avec qui il était marié depuis 58 ans, était placée depuis peu dans un établissement spécialisé. "C'était indécent", selon son avocate, maître Iris Christol.

"Il avait été convaincu que sa femme soit placée dans un établissement spécialisé mais il y a entendu des personnes hurler, c’était l’enfer", a-t-elle poursuivi.

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L'octogénaire était gravement atteinte par la maladie depuis trois ans. "Elle ne le reconnaissait plus vraiment, elle s’échappait, il la nourrissait, lui faisait sa toilette. C’était pire qu’un enfant".

Le couple s'était déjà occupé de la mère de la femme alors qu'elle était elle aussi atteinte de la maladie d'Alzheimer. "Sa femme lui avait dit «Ne me laisse pas finir comme ma maman»", a affirmé l'avocate à Midi-Libre.

Le désormais veuf n'aurait pas supporté envoyer sa compagne dans cet établissement spécialisé. "Elle n’aurait plus vraiment été une personne, c’était horrible. Il a voulu lui éviter l’enfer". Après avoir tué sa femme par asphyxie mécanique, fait que l'autopsie devra encore confirmer, l'octogénaire a ingéré une dose potentiellement mortelle de paracétamol. Son corps a rejeté la soixantaine de cachets.

Le parquet a confirmé sa mise en examen pour assassinat mardi. Selon le procureur de la République Christophe Barret, qui n'a cependant pas donné de détail, il existe des éléments attestant d'un geste prémédité.

L'enquête se poursuit donc alors que le vieil homme a été placé sous contrôle judiciaire.

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