Premier cours d'italien pour les réfugiés syriens ramenés de Lesbos par le pape
Les douze réfugiés syriens ramenés samedi 16 de Lesbos à Rome par le pape François ont déjà pris leur premier cours d'italien, a annoncé ce lundi 18 à l'AFP Maximiliano Signifredi, un porte-parole de la communauté de Sant'Egidio qui les héberge provisoirement. Ces trois familles musulmanes, qui comptent six enfants, dont deux adolescents, disposent chacune d'un petit appartement dans un immeuble du quartier romain du Trastevere, non loin du siège de la communauté.
Au total, 80 personnes vivent dans cet immeuble, parmi lesquelles des familles de Syriens récemment arrivées du Liban grâce au "couloir humanitaire" mis en place par Sant'Egidio et d'autres organisations religieuses, avec le soutien des autorités italiennes, pour faire venir plusieurs centaines de réfugiés bloqués au Liban. Dans quelques jours ou quelques semaines, les trois familles invitées par le pape déménageront dans des appartements plus spacieux en cours de préparation au Vatican, où elles rejoindront les deux familles de réfugiés syriens chrétiens accueillis depuis l'automne.
Dès dimanche, les membres des trois familles "ont pris leurs premières leçons d'italien. Une nouvelle vie s'ouvre devant eux. Ils ont commencé à faire des promenades dans le Trastevere", a expliqué M. Signifredi. Leur situation administrative n'est encore pas complètement réglée. Arrivés en Grèce avant l'entrée en vigueur de l'accord entre l'Union européenne et la Turquie, ils n'étaient pas voués à être renvoyés. A leur arrivée à Rome, ils ont subi une longue procédure d'identification à l'aéroport, comme le veut la législation italienne. Il est probable qu'ils déposent ensuite une demande d'asile en Italie.
"Je n'ai pas fait de choix entre chrétiens et musulmans (...). Tous les réfugiés sont fils de Dieu", a expliqué le pape dans l'avion qui le ramenait d'une visite émouvante sur l'île grecque de Lesbos, devenue l'année dernière la principale porte d'entrée vers l'Europe. Plusieurs des Syriens ont parlé samedi soir à la presse italienne. "François nous a redonné la vie", a ainsi lancé Wafa, mère de deux enfants de six et huit ans, tête voilée et grand sourire aux lèvres.
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