Prison de Fleury-Mérogis : un surveillant agressé à coups de poing par un détenu
Après l'agression de trois surveillants par un détenu djihadiste jeudi 11 à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), les surveillants de Fleury-Mérogis ont débrayé un quart d’heure vendredi 12 à l'appel du syndicat UFAP-UNSA.
Un détenu a d'ailleurs profité de l'action solidaire des gardiens pour agresser violement un surveillant pénitentiaire a rapporté ce lundi 15 Le Parisien. L'agression a eu lieu lors de la distribution des repas à laquelle le détenu participait au titre d'auxiliaire. Le ton est rapidement monter entre les deux hommes qui sont venus aux mains: "Le surveillant le repousse à deux reprises. Mais le détenu revient à la charge et finit par lui mettre deux coups de poing au visage".
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L'agresseur a été ensuite maîtrisé par d'autres gardiens arrivés en renfort alors que sa victime était prise en charge par les secours. Ausculté par un médecin, le gardien blessé a passé des radios qui ont permit d'établir qu'il n'aurait pas de complications.
Son agresseur a été immédiatement placé en quartier disciplinaire. Le surveillant a choisi de ne pas déposer de plainte contre ce dernier.
"Nous l’incitons à le faire, mais les lenteurs administratives de la justice découragent la plupart de nos collègues. Ce type d’agression est malheureusement devenu notre quotidien en prison. Il y a un ras-le-bol, car nous sommes désarmés face à ces situations", a fait savoir au journal Thibault Capelle, du syndicat FO.
Environ 4.500 détenus, certains sur des matelas à même le sol, des surveillants en sous-nombre et débordés, et au milieu de cette poudrière, 150 profils radicalisés: la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), plus grande prison d'Europe, symbolise à elle seule le "malaise" carcéral français.
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