Prison de Grasse : ils percent les murs de 4 cellules pour frapper un détenu

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La rédaction de France-Soir
Publié le 03 octobre 2018 - 15:42
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Un surveillant de prison à Fresnes, le 20 septembre 2016
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© PATRICK KOVARIK / AFP/Archives
De jeunes détenus ont percé les murs de 4 cellules de la prison de Grasse pour aller régler leurs comptes avec un autre prisonnier. (Illustration)
© PATRICK KOVARIK / AFP/Archives
Des détenus mineurs, incarcérés à la prison de Grasse, ont percé dans la nuit de mardi à mercredi les murs de quatre cellules pour aller frapper un autre jeune et régler leurs comptes suite à des insultes. En l'espace de six mois, c'est la sixième fois qu'un incident de ce genre se produit.

La maison d'arrêt de Grasse a une nouvelle fois été le théâtre d'une tentative de règlement de comptes assez rocambolesque mardi 2 octobre vers 22h, dans le quartier des mineurs, où sont incarcérés 20 jeunes âgés de 16 à 18 ans.

Plusieurs détenus mineurs ont percé les murs de quatre cellules avec l'objectif d'aller tabasser un jeune, qui se trouvait deux cellules plus loin du point où ses agresseurs ont été arrêtés.

Selon France 3 Paca, les mineurs en question ont réussi à arracher une table, scellée au sol normalement, avant de s'en servir comme bélier pour enlever au moins un parpaing dans chacun de ces quatre murs de cellules mitoyennes.

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Effrayé par les bruits entre chaque ronde des gardiens de prison, un jeune détenu, à l'intérieur même de ce quartier des mineurs, a appelé la gendarmerie avec son téléphone portable.

La direction de la maison d'arrêt a fini par être alertée de l'incident qui était en cours entre ses propres murs et a envoyé des surveillants mettre fin à cette expédition punitive, qui aurait été déclenchée par des insultes plus tôt dans la journée.

En l'espace de six mois, il s'agit du troisième incident de ce type qui se déroule dans cette prison.

FO Pénitentiaire avait fait remonter le problème de la fragilité des murs à la ministre de la Justice Nicole Belloubet lors de sa visite des lieux en juin dernier. Le syndicat a déploré, après ces nouveaux faits, que rien n'a été fait pour consolider la structure des murs inter-cellules, et a, une nouvelle fois, alerté sur l'urgence des travaux à effectuer.

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