Prisons : des surveillants de Metz-Queuleu manifestent après l'agression d'un des leurs par un détenu
Une trentaine de surveillants du centre pénitentiaire de Metz-Queuleu a manifesté ce jeudi 20 au matin après l'agression au couteau de l'un d'entre eux par un détenu, demandant des effectifs supplémentaires, a-t-on appris auprès des syndicats.
Objectif de ce rassemblement, organisé devant la prison, "dénoncer les violences qu'on subit au quotidien: tous les jours, on se fait insulter et menacer et les agressions deviennent de plus en plus fréquentes", a expliqué à l'AFP Arnaud Gateau, secrétaire régional adjoint du syndicat Ufap-Unsa. Les surveillants demandent une fouille générale de l'établissement et des effectifs supplémentaires, alors qu'à "Metz, il manque entre 15 et 20 surveillants", selon M. Gateau.
Le détenu, qui a blessé superficiellement un surveillant vendredi 14 en le frappant deux fois au ventre avec un couteau, a été transféré vers un autre établissement. Lundi 17, il s'est présenté devant le tribunal correctionnel de Metz selon la procédure de comparution immédiate. Mais celle-ci s'est soldée par un renvoi du dossier au 14 novembre prochain afin de lui permettre de préparer sa défense. Car le prévenu a d'ores et déjà fait savoir qu'il niait son implication dans l'agression. "Mon client souhaite, pour attester ses dires, que le contenu des caméras ayant enregistré la scène soit remis aux enquêteurs afin d’être totalement blanchi. Le problème, c’est qu’on ne nous fournit pas ces bandes. Apparemment, ça n’aurait pas fonctionné! J’ai ici des attestations rédigées par des personnes de la prison qui montrent que mon client a de bonnes relations avec les surveillants", a fait valoir son avocat Me Olivier Rnodu, cité par Le Républicain Lorrain.
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