Protoxyde d'azote : la drogue légale qui séduit les jeunes
Utilisé pour anesthésier les patients mais aussi dans les siphons de crème chantilly, le protoxyde d'azote est devenu populaire comme drogue auprès des jeunes, notamment parce qu'il est facile de s'en procurer, en toute légalité.
On le surnomme souvent "gaz hilarant", les jeunes parlent plutôt de "proto". Le protoxyde d'azote est un gaz aux propriétés anesthésiantes et euphorisantes qui connaîtrait un succès grandissant auprès des jeunes.
Il faut dire que le produit est en vente libre et que sa détention n'a rien d'illégale. Car on ne le trouve pas que dans les hôpitaux, où il est utilisé pour anesthésier les patients. On en trouve en effet aussi dans des aérosols d’air sec, des bonbonnes utilisées dans l'industrie et surtout dans des cartouches pour siphon à chantilly.
Ces derniers, faciles à trouver et à transporter, seraient les plus prisés des modes d'inhalation. Les adeptes du "proto" en remplissent un ballon de baudruche avant d'en inspirer le contenu, pour éviter de se brûler le visage, le gaz étant très froid. Les résultats sont quasiment instantanés: euphorie, ivresse, rires incontrôlables, distorsions visuelles et auditives.
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Voilà pour la partie "rigolote". Mais les effets secondaires et risques le sont bien moins. Même à dose modérée, on risque ainsi nausées, vomissements, maux de tête, crampes abdominales, diarrhées, somnolence et légère baisse de la vigilance, acouphènes.
"A forte dose, sa consommation peut aussi entraîner une confusion, une désorientation, des difficultés à parler et à coordonner ses mouvements, une faiblesse musculaire, un ralentissement ou des irrégularités du rythme cardiaque", prévient Drogues info service. Des séquelles de longue durée sur la mémoire ou les performances sexuelles, entre autres, peuvent également survenir.
Mais surtout, la consommation de protoxyde d'azote est potentiellement mortelle car elle provoque une chute du niveau d'oxygène dans le sang. Le dernier cas de décès en France remonte à 2016, ce qui n'empêche pas le phénomène d'inquiéter. Il n'existe en effet aucune législation interdisant sa consommation. En revanche, un consommateur reste responsable des actes commis sous l'emprise de la drogue.
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