Puy-de-Dôme : il torture sexuellement jusqu'à la mort sa compagne, un quinquagénaire comparaît en cour d'assises à partir de lundi
C'est un crime abominable que vont devoir juger les jurés de la cour d'assises du Puy-de-Dôme du lundi 25 au mercredi 27. Un homme de 52 ans sera dans le box des accusés et devra répondre du meurtre de son épouse en 2014. Il est accusé de l'avoir torturé à un niveau tel que les sévices sexuels qu'il lui a imposés ont fini par provoquer sa mort.
Les faits remontent au 5 juin 2014. Ce jour-là à Malintrat les pompiers interviennent suite à l'appel de Victor Da Silva. L'homme explique que sa femme venait de faire une tentative de suicide en ayant pris des médicaments.
Les secours vont découvrir dans la maison une femme inanimée, le corps nu, sanguinolent, et recouvert de traces de coups. La malheureuse est déjà morte. Le médecin qui va examiner le corps va vite comprendre la nature des blessures: la victime présente des traces d'hémorragies massives au niveau de l'anus et du vagin, ainsi qu'une fracture au coccyx.
Le mari, alcoolisé, sera placé en garde à vue et mis en examen pour tortures et actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Au cours de l'instruction l'homme va livrer sa version des faits: il aurait eu des relations sexuelles brutales, mais consenties, avec son épouse, pratiquant notamment le "fist-fucking", soit l'introduction du poing dans les orifices corporels de l'épouse. Elle serait donc morte accidentellement.
Mais les enquêteurs soupçonnent que la réalité des faits est plus sordide encore: ils retrouvent en effet un manche à balai dont les deux extrémités sont maculées de l'ADN de la victime. L'accusation pense donc que Victor Da Silva aurait torturé son épouse à l'aide de cet objet, dans un cadre sexuel qui n'aurait rien de consenti. Expliquant d'abord que son épouse ne lui aurait pas demandé d'arrêter il a finalement reconnu qu'elle lui avait finalement supplié de mettre fin à son martyr. L'homme explique avoir alors été pris d'une crise de folie pour justifier pourquoi il a continué les sévices.
L'accusé est décrit comme un époux brutal et violent, maladivement jaloux, séquestrant et violant occasionnellement sa partenaire. Son casier judiciaire compte en outre des condamnations pour violences conjugales de même qu'une peine de 10 ans de prison pour un trafic de stupéfiants.
L'essentiel du procès tournera donc autour de l'utilisation, ou non, du balai. L'accusé risque 30 ans de prison.
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