Puy-de-Dôme : venu présenter le compteur Linky, il est roué de coups
Les crispations autour du très décrié compteur Linky semblent pouvoir atteindre des dimensions démesurées, allant jusqu'à la violence. Le salarié d'un sous-traitant d'Enedis en a fait les frais vendredi 29 juin. Il a été roué de coups par deux personnes chez qui il venait procéder à une opération de "pédagogie". Les faits ont eu lieu près de Thiers dans le Puy-de-Dôme.
"A son arrivée, il est immédiatement menacé par un homme d’une soixantaine d’années qui lui dit qu’il va «aller chercher sa carabine». Le jeune homme essaie de parlementer, il dit à son interlocuteur de se calmer mais ce dernier commence à lui asséner des coups, et un deuxième individu présent sur les lieux va venir lui aussi s’en prendre au jeune homme", a fait savoir Enedis dans un communiqué relayé par Franceinfo.
Les deux individus, toujours selon l'entreprise, se serait acharné sur lui, allant jusqu'à l'empêcher de fuir en le mettant à terre à plusieurs reprises pour pouvoir à nouveau le frapper. Il souffrirait de contusions au genou, au coude, aux jambes et à l’épaule et se serait vu prescrire deux jours d'interruption totale de travail.
Une plainte a été déposée. Les violences ayant entraîné une ITT inférieure ou égale à huit jours sont punissables de trois ans de prison lorsqu'elles sont infligées "par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice".
Une enquête a été ouverte. Elle devra notamment déterminer si c'est bien une hostilité démesurée envers l'installation du compteur qui a motivé cette agression.
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Depuis le lancement de son déploiement en 2015, et malgré les messages rassurants de plusieurs organismes indépendants concernant son impact sur la santé ou la protection des données, le compteur Linky continue de susciter des craintes dans une partie de la population. A tel point que certaines communes ont tenté d'en refuser l'installation sur leur territoire et que des collectifs se sont formés contre son déploiement.
Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot avait donc demandé à Enedis de renforcer la pédagogie sur le sujet.
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