Qui est Abdelhamid Abaaoud, l'organisateur présumé des attentats de Paris ?
Son nom avait été cité à plusieurs reprises depuis les attentats de vendredi 13 qui ont fait au moins 129 morts et plus de 350 blessés. Soupçonné d'être le planificateur de l'opération et alors que les autorités le croyaient en Syrie, Abdelhamid Abaaoud était finalement en France. Il fait partie des terroristes abattu lors de l'assaut policier du RAID qui a eu lieu mercredi matin à Saint-Denis, a annoncé jeudi le parquet de Paris. On savait qu'il ne faisait pas partie des sept personnes interpellées, mais faisait finalement partie de deux corps qui restaient à identifier.
Agé de 28 ans et originaire de Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles, Abdelhamid Abaaoud, également connu sous le nom de guerre d'Abou Omar al-Beljiki, était l'un des plus connus parmi les ressortissants belges partis en Syrie pour combattre dans les rangs du groupe Etat islamique. Il est notamment apparu ces derniers mois dans de nombreuses vidéos de Daech, notamment dans une où on le voit traîner les cadavres de plusieurs victimes derrière sa voiture.
En plus des vidéos de propagande, son profil apparaît également dans plusieurs dossiers d'attentats terroristes commis ou déjoués cette année, notamment celui contre une église de Villejuif prévu par Sid Ahmed Glam où Aurélie Châtelain a perdu la vie, celui du Thalys commis par le marocain Ayoub El Khazzani le 21 août dernier, ainsi que l'attentat manqué de Verviers en Belgique.
Soupçonné d'avoir commandité cette attaque en janvier dernier, Abdelhamid Abaaoud, qui était activement recherché suite à l'assaut donné par la police contre la cache des djihadistes présumés, avait redonné signe de vie rapidement, narguant les autorités belges. Au lendemain du démantèlement, il se prévalait dans le magazine de l'État islamique Dabiq d'avoir réussi à regagner la Syrie. En juillet dernier, Abdelhamid Abaaoud a d'ailleurs été condamné en son absence à 20 ans de prison à Bruxelles, dans un procès sur les filières de recrutement de djihadistes belges pour la Syrie.
Membre très actif du groupe Etat islamique en Syrie, c'était un proche de Salah Abdeslam, toujours activement recherché et soupçonné d'être un suspect-clé dans ces attaques, et de son frère Brahim Abdeslam, mort en actionnant une ceinture d'explosifs boulevard Voltaire à Paris. Tous les trois apparaissent dans des dossiers criminels de droit commun, pour des faits commis à Bruxelles en 2010 et 2011. Il aurait également été en contact avec Mehdi Nemmouche, le Français qui a tué quatre personnes au Musée juif de Bruxelles en mai 2014.
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