Rachid Kassim : de Magnanville à Notre-Dame, le djihadiste est mêlé à "une dizaine d'enquêtes" terroristes
Il a tout du nouvel ennemi public numéro un. Après Mohammed Merah, les frères Kouachi, Abdelhamid Abaaoud et Salah Abdeslam, Rachid Kassim est désormais le visage de Daech en France. Et si lui n'a pas, contrairement aux autres, perpétré d'attentats lui-même, son nom ressort dans "une dizaine d'enquêtes" terroristes, dont certaines ont causé des victimes.
Le "commando" de trois femmes qui ont tenté un attentat avec des bonbonnes de gaz, début septembre près de Notre-Dame de Paris, ou encore les trois adolescents fichés S de 15 ans arrêtés en moins d'une semaine car ils s'apprêtaient à passer à l'acte de manière imminente, selon les enquêteurs: tous ont en commun des contacts avec Rachid Kassim. "Remplir les véhicules de bonbonnes de gaz... Les asperger d'essence, se garer dans un endroit fréquenté... Boom", écrivait ainsi le djihadiste à ses abonnés sur l'application de communications cryptées Telegram, début août. Soit exactement le mode opératoire employé par Inès Madani, 19 ans, Sarah Hervouët, 23 ans, et Amel Sakaou, 39 ans, qui suivaient ces publications.
Mais ce n'est pas tout, Kassim est également soupçonné d'avoir au moins inspiré, si ce n'est téléguidé, le passage à l'acte des deux hommes qui ont égorgé le père Jacques Hamel, fin juillet à dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Les trois djihadistes échangeaient ainsi régulièrement, toujours via Telegram. Larossi Abballa, qui a tué deux policiers le 13 juin à Magnanville, était lui aussi un fidèle du compte crypté de celui qui ressemble fortement à un prophète de la haine et de la violence.
Ancien rappeur qui se proclamait déjà "terroriste" dans ses chansons, Rachid Kassim, 29 ans, a rejoint la Syrie en 2012, environ un an, après s'être radicalisé probablement suite à un voyage en Algérie, selon les services de renseignement. Visage de la djihadosphère en France, il avait publié un message vidéo pour féliciter Mohamed Lahouaiej Bouhlel, auteur de l'attaque du 14 juillet à Nice, avant de décapiter un otage.
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