Reims : mort d'une migrante octogénaire malade et sans-abri
Djamila, une migrante octogénaire d'origine serbe, est morte mardi 8 à Reims (Marne) dans sa tente installée près d'un terrain de football. Elle souffrait de graves problèmes cardiaques et sortait tout juste de l'hôpital, où on lui avait prescrit des antibiotiques pour soigner sa bronchite. Mais aucune solution d'hébergement d'urgence ne lui a été proposée à sa sortie d'hôpital.
Les associations locales d'aide aux migrants se sont insurgées face à ce drame, et une marche a été organisée devant la sous-préfecture de Reims pour lui rendre hommage et pour protester contre les conditions d'accueil des migrants vulnérables.
"Quand un demandeur d'asile se présente, il y a toujours un entretien de vulnérabilité, or là, sa vulnérabilité était établie par son âge", a souligné Ibtissam Boucharra, du collectif Reims Exil Solidarité, sur France Bleu Champagne-Ardenne.
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Djamila était arrivée en France fin novembre avec son fils, sa belle-fille et ses quatre petits-enfants.
Au vu de sa situation et de son état de santé, une requête avait été déposée la veille de sa mort pour contraindre l'Etat à lui trouver un toit. L'audience pour statuer sur cette affaire devait avoir lieu jeudi 10. L'octogénaire n'a pas tenu jusque-là.
"J'ai de la colère que la France ne fasse pas mieux que ça pour les accueillir", a déclaré à France Bleu Champagne-Ardenne Eva, venue allumer une bougie pour Djamila devant la sous-préfecture de Reims.
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