Rendez-vous en préfecture de Seine-Saint-Denis : les places se payent au noir

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La rédaction de France-Soir
Publié le 17 juin 2019 - 11:23
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Asylum seekers who have been rescued by the Aquarius rescue ship and another ship in the Mediterranean sea, hold an official document delivered by the French embassy in Malta, as they queue upon their
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© ALAIN JOCARD / AFP
Les délais pour obtenir un rendez-vous en préfecture ont abouti à un marché noir (illustration).
© ALAIN JOCARD / AFP

Franceinfo révèle ce lundi 17 que de nombreux rendez-vous en préfecture, notamment en Seine-Saint-Denis, seraient pris par des individus peu scrupuleux qui profite des délais d'attente interminables pour revendre ces créneaux.

C'est un marché parallèle qui témoigne de la difficulté d'obtenir un rendez-vous en préfecture de Seine-Saint-Denis, notamment pour l'obtention ou le renouvellement de titres de séjour. Franceinfo révèle ce lundi 17 que ces créneaux sont devenus si rares qu'ils font l'objet d'un véritable marché noir.

Un rendez-vous en préfecture est bien sûr gratuit, mais face au développement de ce "marché", les autorités ont été obligées de le rappeler sur le site dédié. Via des pages Facebook d'aspect officiel et des virements Paypal, certains ont donc fait de la réservation un vrai business, cédant les places pour quelques dizaines d'euros, parfois plus de 100.

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"Moi s'il me donne l'argent, je prends rendez-vous, c'est tout. C'est 10 euros. Là par exemple, si quelqu'un m'a payé, dans 15 minutes je vais aller faire un petit saut", a ainsi témoigné un revendeur auprès de la radio.

Et la demande est bien présente puisqu'il faut souvent compter plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous, ce qui fait craindre à certains, notamment aux personnes devant faire renouveler un titre de séjour, que leurs papiers arrivent à échéance. Les vendeurs passeraient beaucoup de temps en ligne à guetter la moindre place. Selon la préfecture et le ministère de l'Intérieur, certains auraient également recours à des "bots", des logiciels qui réservent automatiquement les places.

Les revendeurs profiteraient ainsi de la pénurie, tout en l'entretenant. Des contre-attaques informatiques sont déployées et plusieurs plaintes ont été déposées.

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