Rennes - Coup de tête et de poing : il frappe sa femme enceinte car la note du fast-food est trop élevée
C'est un fait particulièrement odieux de violences conjugales pour un motif parfaitement futile qu'a dû juger le tribunal correctionnel de Rennes lundi 9. A la barre un homme de 31 ans résidant à Châteaubriant (Loire-Atlantique). Il lui est reproché d'avoir battu son épouse enceinte devant témoins au fast-food car l'individu trouvait la note finale d'une commande trop élevée et avait visiblement décidé que son épouse était responsable.
Les faits se déroulent samedi 7 dans la soirée. L'homme, sa femme et leur petite fille d'un an et demi se rendent dans un établissement de restauration rapide. Le mari –musulman pratiquant– refuse de consommer de la viande qui ne soit pas halal. Son épouse qui se charge de la commande opte donc pour du poisson pour lui, et des "nuggets" –des morceaux de poulets panés– pour elle et sa fille. Problème: quand le mari réalise que la note finale pour les trois repas s'élève à 30 euros, il rentre dans une crise de rage et tourne les talons. Sa femme le rattrape pour lui demander de rester. Un geste qui va provoquer un déchainement de violence, son époux la frappe d'un coup de tête puis d'un coup de poing. Quelques instants plus tard, la femme sort du restaurant pour rejoindre son mari et là, de nouvelles violences sont exercées à l'encontre de la malheureuse victime qui portait son enfant dans les bras. Le personnel du fast-food décide d'intervenir et appelle la police qui arrive rapidement sur les lieux et interpelle le trentenaire.
Renvoyé en comparution immédiate, il nie l'ensemble des faits qui lui sont reprochés. Il assure ne pas avoir frappé sa femme, l'ayant seulement "retenue" pour éviter que suite à la dispute elle ne parte "avec le bus en prenant les clés de la voiture". L'accusé a même une version pour le moins étrange pour expliquer pourquoi les témoins mentent: "Elle (sa femme, NDLR) s'est fait des copines au restaurant".
La cour n'ayant pas cru un mot de ses explications confuses, l'homme a été condamné à un an de prison avec sursis. Il échappe ainsi à la prison ferme qui avait été demandée par le parquet.
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