République dominicaine : 4 Français condamnés à 20 ans de prison pour trafic de drogue
Ils avaient été arrêtés en mars 2013 alors qu’ils s’apprêtaient à décoller de Punta Cana (République dominicaine) à bord d’un avion contenant 680 kilos de cocaïne. Plus de deux ans plus tard, la justice du pays vient de rendre son verdict. Quatre Français ont été condamnés, vendredi soir, à 20 ans de prison pour trafic de drogue, la peine maximale requise, a annoncé le tribunal de Saint-Domingue, à l’issue des délibérations. Les pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, le passager Nicolas Pisapia et l’homme d’affaires Alain Castany ont ainsi été reconnus "coupables du crime d’association en vue de (…) posséder des drogues illicites". Dans cette affaire "Air cocaïne", dix autres personnes, de nationalité dominicaine, ont comparu pour complicité. Parmi eux, six on été acquittés, quatre ont écopé de peines allant de cinq à dix ans de prison.
Les faits remontent à la nuit du 19 au 20 mars 2013 quand la police dominicaine, renseignée notamment par les Etats-Unis, a intercepté sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana un Falcon-50 avec quatre Français et 26 valises contenant 680 kilos de cocaïne à son bord. Depuis, les quatre Français ne cessent ce clamer leur innocence. Selon eux, les valises contenant la drogue ont été introduites dans l'avion à leur insu. Mais cette ligne de défense n'a toutefois pas convaincu la justice dominicaine. Le procureur, lui, a soutenu l'inverse, indiquant que les valises avaient été chargées sous leurs yeux.
Face à cette décision de justice des plus inattendues pour les familles des accusés, les pilotes français vont faire appel a fait savoir leur avocat. "Vingt ans de prison, c'est l'absurde de l'absurde. Nous avions des scénarios noirs, nous n'avions jamais envisagé 20 ans de prison (…). Je constate que les Dominicains, eux ont été blanchis, à part un ou deux. Et que quand on est Français, visiblement, on est en danger", a-t-il notamment déclaré.
Après deux mois et demi de procès, leurs proches crient également à l'injustice. Pour Sabine Fauret, l’épouse d’un des pilotes, cette peine est "insupportable". "Au départ il y avait 50 Dominicains, c'était le plus gros réseau qu'ils n'avaient jamais démantelé. Il reste quatre Français, dont deux pilotes qui étaient en mission, qui ne connaissent personne là-bas, qui sont inconnus des services en France. C'est insupportable", a-t-elle déclaré au micro de France Info avant d’ajouter: "on a affaire à un pays où la justice ne peut pas porter ce nom. Le gouvernement français doit intervenir".
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