Salah Abdeslam ne sera pas transféré en France "avant plusieurs semaines"
Le suspect-clé des attentats de Paris, Salah Abdeslam, ne sera "pas remis à la France avant plusieurs semaines", a déclaré jeudi à Bruxelles son avocat Sven Mary. Cela alors que le ministre français de la Justice Jean-Jacques Urvoas avait déclaré attendre son arrivée pour le début du mois d'avril "sauf circonstances exceptionelle".
"Il sera remis à la France d'ici plusieurs semaines (...) il doit encore être entendu dans un autre dossier", a expliqué aux journalistes Me Mary en faisant référence à la fusillade survenue le 15 mars dans la commune bruxelloise de Forest, quand une opération de police liée aux attentats de Paris avait dégénéré. Un complice présumé d'Abdeslam, l'Algérien Mohamed Belkaïd, avait alors été tué par la police, et deux autres hommes s'étaient enfuis.
Salah Abdeslam, soupçonné d'être un des fuyards qui étaient présents dans l'appartement perquisitionné, avait été arrêté trois jours plus tard dans la commune bruxelloise de Molenbeek. Il doit être entendu dans "le dossier concernant Forest (...) où il y a eu des coups de feu sur les officiers de police", a précisé l'avocat.
Il s'exprimait à la sortie d'une audience devant la chambre du conseil de la cour d'appel de Bruxelles qui devait se pencher sur le maintien en détention de Salah Abdeslam. L'avocat a expliqué que son client n'était pas encore mis en cause à ce stade dans les attentats survenus à Bruxelles le 22 mars. "Il n'y a pas d'audition prévue" sur ce dossier, a-t-il dit.
La chambre du conseil, une juridiction d'instruction qui siège à huis clos, avait validé le 31 mars la remise à la France de Salah Abdeslam qui souhaite "collaborer" avec les autorités françaises.
Ce Français de Belgique âgé de 26 ans, seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre, est incarcéré dans le quartier de haute sécurité de la prison de Bruges (nord-ouest de la Belgique).
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.