Saluts nazis, jets de pierre et coups : des militants d'extrême droite attaquent un lycée parisien
Comme un écho à l'agression dont ont été victimes des étudiants qui occupaient un amphithéâtre de la faculté de Montpellier par un commando cagoulé et armé. Des militants d'extrême droite, affilié au GUD (Groupe union défense), ont violemment attaqué le lycée autogéré de Paris (LAP) vendredi 16.
Cet établissement est situé dans le 15e arrondissement de la capitale. Selon Les Inrocks, qui révèle l'information, une vingtaine de jeunes hommes, armés de barres de fer et de fumigènes rouges, ont pénétrée dans l'enceinte du lycée. Après avoir scandé le nom de leur groupuscule et effectué des saluts nazis, ils s'en sont pris aux élèves et aux locaux.
Lire aussi - Etudiants violentés à Montpellier: le doyen accusé d'avoir envoyé sa "milice"
"Dans la cour, les agresseurs saisissent briques, chaises et assiettes qui traînent sur les tables pour les lancer sur les élèves qui tentent d'atteindre le bâtiment. Une pierre éclate la vitre de la cafétéria", précise le magazine.
Une élève a été victime d'un coup de barre de fer dans le genou et un autre a été frappé au visage avant que les agresseurs ne prennent la fuite, repoussés par-delà la grille de l'établissement par les professeurs.
"Ce qui est surprenant, c'est qu'ils soient entrés à visage découvert. Comme s'ils pensaient qu'il n'allait rien se passer, alors qu'ils s'attaquent quand même à un établissement public. C'est grave", a expliqué une professeure de français. "On représente tout ce qu'ils haïssent. On est un lycée qui défend des valeurs de liberté, d'autogestion, d'émancipation, l'opposé de ce qu'ils représentent. Et puis on est un peu dans leur fief", a souligné une autre enseignante. En effet, "depuis 1985, le très à gauche LAP est assez isolé dans le 15e arrondissement historiquement connu comme le repère des militants d'extrême-droite", souligne Les Inrocks.
Le lycée a déposé une plainte. Les enseignants ont "reconnu deux des militants parmi les visages qui leur ont été présentés au commissariat". Une des élèves agressées compte également saisir la justice.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.