Scandale de pédophilie et "omerta" à Arcachon : le maire mis en cause
Sept nouvelles plaintes ont été déposées concernant le scandale de pédophilie du centre aéré d'Arcachon, contre l'éducateur accusé de viols sur de très jeunes enfants, mais aussi contre la mairie. La partie civile reproche au maire d'avoir permis le contact entre des enfants et un individu dangereux et d'avoir ensuite tenté de couvrir ces erreurs dans un climat d'"omerta".
L'affaire de pédophilie au centre aéré d'Arcachon prend de l'ampleur tant par le nombre de victimes recensées que par la dénonciation du rôle de la mairie par la partie civile.
Voir: Arcachon - un animateur de centre aéré soupçonné d'avoir imposer des fellations à des fillettes
Un seul individu reste suspecté d'agressions sexuelles sur de très jeunes enfants, mais les avocats desfamilles des vicitmes mettent également en cause le maire de la ville pour "mise en danger de la vie d'autrui". Il est reproché à l'édile non pas d'avoir eu connaissance des agressions sexuelles mais d'avoir voulu "étouffer" certains manquements qui auraient pu y conduire. Le suspect, un éducateur de 22 ans, n'aurait pas dû selon eux être en contact avec des enfants.
"il y a eu de graves dysfonctionnement en manière de procédure et de justice, nous suspectons une influence politique dans ce dossier", a déclaré l'un des avocats des victimes, pointant une "omerta" dans la ville. Il rappelle que le jeune homme n'a pas été placé en détention provisoire, "n'avait pas son diplôme alors qu'il surveillait des enfants de 3 ans" ou encore que "sa maman est la patronne de la DRH de la ville d'Arcachon". Un dernier point contesté par la mairie qui affirme qu'elle n'a pas de "responsabilité hiérarchique", précise France 3.
Sept nouvelles plaintes ont été déposées contre le suspect mais également contre la mairie d'Arcachon. La partie civile demande par ailleurs la criminalisation du dossier. Celui-ci porte pour l'instant sur des faits d'agressions sexuelles sur des mineurs de 3 à 5 ans commis fin 2016. Mais les familles et leurs avocats évoquent des viols -pénétrations digitales et fellations forcées- lesquels sont jugés par la cour d'assises et pourraient valoir à l'accusé 20 ans de réclusion criminelle.
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