Séisme en Italie : 241 morts et des questions
Les secours et les bénévoles tentaient encore de retrouver des personnes vivantes sous les décombres en Italie ce jeudi 25 , après le séisme de magnitude 6 qui a durement frappé le pays dans la nuit de mardi à mercredi. Très relative bonne nouvelle de la journée, la Sécurité civile italienne a revu à la baisse son dernier bilan humain de 247 à 241 victimes, mais celui-ci reste encore provisoire.
Les chiffres concernant le nombre de disparus ont beaucoup évolué dans la journée de moins de 50 à plusieurs centaines. Cette estimation est en effet rendue notamment difficile par le fait que le séisme a particulièrement frappé certains petits villages de montagne, peu peuplés en hiver mais dont la population quadruple parfois en été.
A la peine et à la détresse commencent déjà à s'ajouter les questions, voire la colère. Comment un pays "développé" d'Europe, situé sur une région sismique active, et qui a déjà connu dans son histoire récente des tremblements de terre de la même ampleur peut-il payer un si lourd tribu. A fortiori alors que l'épicentre se trouve près d'une zone peu peuplée. Le bilan humain est déjà comparable à celui du séisme de L'Aquila (309 morts en 2009), qui avait partiellement détruit cette ville de 72.000 habitants.
Interrogé sur ce point, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a évoqué la nature des constructions de cette région. Ces petits villages pittoresques d'Amatrice, de Pescara del Tronto ou d'Accumoli, particulièrement touchés, abritent en effet beaucoup de bâtiments anciens anciens "très beaux, mais qui risquent beaucoup plus", a-t-il déclaré. Mais déjà une première polémique commence à enfler après que l'école d'Amatrice, rénovée en 2012 pour l'adapter aux risques sismiques, se soit totalement écroulée.
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