Séisme en Italie : en 2009, un tremblement de terre détruisait L'Aquila et faisait 309 morts
L'Italie se réveille sous le choc: un séisme de magnitude 6,2 a frappé le centre du pays tôt dans la nuit de mardi 23 à ce mercredi 24. Sur place, les autorités rapportent d'importants dégâts, dont des quartiers entiers qui se seraient effondrés. L'épicentre se trouve à 10 km au sud-est de Norcia, une ville de la région d'Ombrie, à environ 150 km au nord-est de Rome. Au moins 21 personnes sont mortes et une centaine sont portées disparues.
Un séisme dont la localisation et l'amplitude rappellent le violent sinistre qui avait ravagé la ville de L'Aquila, faisant 309 morts et des milliers de réfugiés. Lundi 6 avril 2008, peu après 3h30, un séisme d'une magnitude de 6,3 sur l'échelle ouverte de Richter ébranle une bonne partie du centre de l'Italie, surprenant les habitants dans leur sommeil.
Des centaines de personnes sont ensevelies sous les décombres, plus de 10.000 maisons ou édifices souffrent de la secousse. Le clocher d'une église s'effondre alors que les villages proches de L'Aquila sont rasés par les chocs sismiques. Dans les premières 24 heures, les unités de sauvetage-déblaiement assistées de chiens conduisent plus de 250 opérations de recherche dans les décombres qui aboutissent au sauvetage de 150 personnes. Le séisme, qui cause des milliards d'euros de dégâts, traumatise l'Italie.
Gangrenés par les cas de malfaçon, de malversation, de corruption et les procès en tous genres liés à la gestion de l'après-séisme, les chantiers de L'Aquila font régulièrement la "Une" des médias italiens ces sept dernières années. Mais progressivement, la ville martyre panse ses plaies et tente de retrouver une vie normale, notamment grâce à l’aide de l’Union européenne qui, le 20 novembre 2009, avait alloué pour sa reconstruction un fonds de solidarité de 493 millions d’euros.
Des chercheurs italiens avaient été condamnés, avant d'être acquittés en appel en 2014, à six ans de prison en première instance pour avoir sous-estimé les risques d'un séisme dans cette ville, ce qui avait beaucoup choqué la communauté scientifique qui avait pris fait et cause pour leurs confrères, arguant que l'on "ne peut pas prévoir un séisme".
L'ensemble du territoire italien, qui s'étend sur plusieurs plaques tectoniques, est fortement exposé aux risques de tremblements de terre. Vingt millions d'Italiens sont "potentiellement exposés au risque sismique", selon la Protection civile.
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