Séquestré et tabassé, un gendarme appelle la police qui ne le croit pas
Les faits ont eu lieu à la fin du mois de juillet. Un gendarme de profession a été séquestré et tabassé en Vendée par un trio d'individus qui l'ont forcé à monter dans leur voiture et l'ont enfermé dans le coffre. Malgré plusieurs appels aux policiers, les interlocuteurs du militaire ne l'ont jamais cru.
Selon le journal Ouest-France, qui révèle l'information, tout a commencé sur le parking d'une boîte de nuit de Challans le 29 juillet vers 4h du matin. Un groupe de six jeunes a été pris à parti par trois autres hommes pour des raisons qui n'ont pas pu être élucidées lors du procès des seconds. "Je pensais qu’ils avaient volé mes papiers et mon téléphone", a expliqué l’un d’eux devant les juges, jeudi 30.
Lors de la rixe, quelques coups sont échangés entre les différents protagonistes. Le gendarme, qui se trouvait là hors de son service, s'est alors approché de l'attroupement pour tenter de comprendre ce qui se passait: "J’avais aperçu la bagarre, je voulais m’assurer auprès d’eux que tout allait bien".
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Sauf que voilà, le trio va rapidement se désintéresser du premier groupe pour s'en prendre au militaire lui intimant alors l'ordre de monter dans leur véhicule, "à l'avant ou dans le coffre" selon le témoignage du gendarme, sous la menace. Les agresseurs ont alors voulu rattraper le premier groupe en voiture pour continuer à en découdre.
"S’ensuit une virée nocturne, ponctuée de coups de pied" sur le gendarme précise le quotidien. Et d'ajouter: "La victime appellera à plusieurs reprises le 17, mais ne sera jamais prise au sérieux par ses interlocuteurs". Finalement libéré, le gendarme a porté plainte et une enquête a permis de retrouver deux des membres du trio qui a été mis en examen.
Deux des agresseurs ont été condamnés jeudi à deux ans de prison pour l'un, 18 mois pour l'autre. Le troisième homme n'a toujours pas pu être identifié à ce jour.
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