Seine-Saint-Denis : son fils est hospitalisé, elle est contrainte de dormir par terre à l'hôpital
Elle a fait part de sa colère. Mardi, dans les colonnes du Parisien, une mère de famille, dont le fils a dû être hospitalisé, a raconté les conditions difficiles dans lesquelles elle a passé une nuit au sein de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Les faits ont eu lieu en janvier dernier. Lorsque son fils a été admis dans le centre hospitalier, les infirmières lui auraient alors conseillé de rester dormir à l'hôpital pour surveiller son petit: "Forcément, je suis restée! C'est la culpabilité de la mère qui a parlé".
Mais la jeune maman ne s'attendait probablement pas à un tel traitement. Sur place, aucun lit de disponible. Le personnel lui aurait seulement proposé un drap et une couverture posés à même le sol: "J’ai regardé les infirmières en leur disant: +c’est pas possible, je ne vais pas dormir par terre!+", a-t-elle raconté au quotidien précisant s'être sentie comme un "animal". "Il faisait froid, je n'ai dormi qu'une heure avec mon manteau", a-t-elle ajouté.
D'après ses dires, d'autres familles étaient exactement dans la même situation qu'elle. Une situation qu'elle a visiblement du mal à admettre. "Je me suis levée avec un mal horrible au dos. Au réveil, je leur ai dit que c’était inadmissible", a-t-elle expliqué précisant qu'elle ne comprenait pas que l'hôpital "ne mette pas à disposition au moins un tapis de sol ou un matelas! C'est pas ça qui coûte cher. Il n'est pas normal que les parents continuent à être accueillis dans des conditions pareilles. Les toilettes sont en dehors du service pédiatrie. Il n’y a pas de douches. Pour ceux qui restent plusieurs jours, impossible de se laver".
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Suite à son récit, le syndicat Sud santé sociaux a réagi expliquant que cette situation n'était pas nouvelle. "Ça fait des années que ça dure. On a fait remonter le problème à de nombreuses reprises", a assuré le délégué Stéphane Degl’Innocenti. Et d'ajouter: "L’exemple de cette dame démontre que l’hôpital n’a plus les moyens d’offrir des services de qualité".
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