SOS homophobie publie son rapport annuel et de nouveaux témoignages
SOS homophobie a publié ce mardi 15 son rapport annuel se basant entre autre sur les témoignages reçus par l'association au cours de l'année 2017.
Si les médias relaient plus régulièrement les cas de violences LGBTphobes, un long chemin reste à parcourir pour que les gays, lesbiennes, bisexuels ou transsexuels ne soient victimes de discriminations et de violences à cause de leur sexualité.
SOS homophobie a constaté une augmentation "des situations de LGBTphobies" en 2017: +4,8% par rapport à l'année précédente où les cas de violences et de discrimination avaient déjà connu une hausse (+19,5% par rapport à 2015). Un regain très inquiétant pour l'association et recueille chaque année plusieurs centaines de témoignages glaçants.
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Si le nombre de témoignages d'actes homophobes s'est élevé à 1.650 en 2017, le nombre d'agressions violentes a aussi augmenté (+4,8% soit 139 agressions physiques).
L'association a expliqué cette augmentation par deux facteurs. Tout d'abord la libération de la parole des personnes gays, lesbiennes, transsexuelles ou bisexuelles qui "trouvent de plus en plus injuste et insupportable d’être victimes de LGBTphobies".
Ensuite l'organisation a pointé du doigt la persistance d’un discours public "LGBTphobe, nourri par des organisations conservatrices et leurs relais, dans le contexte électoral de l’année 2017. Les campagnes législatives et présidentielle en 2017 ont, en effet, été l’occasion pour certain·e·s candidat·e·s d’affirmer des programmes politiques LGBTphobes, comme la remise en cause de la Loi Taubira".
Mais si ce sont les actes homophobes qui se produisent dans les lieux publics ou à l'école qui marquent le plus les esprits, la majorité des actes LGBTphobes (22%) signalés à l'association ont eu lieu sur Internet en 2017.
Les réseaux sociaux sont d'ailleurs les sites où les victimes sont les plus visées: Facebook et Twitter représentent à eux seuls 64% des signalements à SOS homophobie.
Plus inquiétant: "les actes LGBTphobes qui ont eu lieu dans le voisinage ont augmenté de 84 %" en un an, si ces actes restent minoritaires ils représentent 11% du total comme les actes homophobes au travail ou dans les lieux publics.
Enfin SOS homophobie a appelé les pouvoirs publics à mener une réforme pour l'extension de la PMA, une des grandes batailles de l'association fondée en 1994.
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