Strasbourg : les photos intimes de dizaines d'ados fuitent sur Snapchat
Une cinquantaine d'adolescentes strasbourgeoises sont la cible d'une campagne malveillante. Des photos d'elles dans des poses suggestives, nues ou peu vêtues ont fuité sur le réseau social Snapchat. Une enquête a été ouverte pour trouver la ou les personnes responsables de la publication de ces clichés qui auraient dû rester privés.
Selon Les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), qui a révélé l'information ce vendredi 12, ce sont des jeunes filles âgées de 13 à 16 ans qui ont été victimes de cet acte de cyberharcèlement. Le rectorat de Strasbourg s'est aussi emparé de l'affaire et une plainte a été déposée auprès de la police.
A voir aussi: Victimes de vengeance pornographique, Emma Watson, Mischa Barton et Amanda Seyfried vont porter plainte
Ce n'est pas la première fois qu'un tel acte de malveillance se produit dans la ville et le rectorat avait déjà pris des mesures pour protéger les adolescents. A LCI, l'administration a expliqué ne "malheureusement pas tomber des nues" face à cette nouvelle révélation.
Il a été demandé "aux établissements d'accueillir la parole des élèves qui ont pu être victimes de ces agissements, de signaler si possible le contenu incriminé à la plateforme concernée (Snapchat) mais aussi via Faits établissements, l'application nationale dédiées aux incidents en milieu scolaire". Au moins six établissements strasbourgeois sont touchés.
Aller plus loin: Que faire si l'on est victime de revenge porn?
Le rectorat a aussi conseillé aux victimes de porter plainte pour des investigations policières puissent être menées. Il espère trouver au plus vite l'auteur de cette malveillance pour que les jeunes filles impliquées puissent retrouver une vie normale.
La cinquantaine de victime vit en effet "un enfer" selon le quotidien local. En plus de photos intimes d'elles, le harceleur a divulgué leur nom, prénom, leur établissement scolaire et même leur numéro de téléphone.
"Quand je suis arrivée en cours, je faisais comme si de rien n'était. Des gens de ma classe m'avaient envoyé les photos qu'ils avaient screenées (capturées). Je me sentais honteuse. je savais qu'ils m'avaient vue. Quand ils me regardaient, il ne voyaient que ça", a confié une jeune victime.
Le fait de la diffuser à l'insu de la victime une image à caractère sexuelle, même prise avec le consentement de la personne, est punissable de deux ans de prison et 60.000 euros d'amende (source legifrance).
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.