Surveillants agressés à Osny : Bilal T. avoue sa motivation terroriste
Le djihadiste "avait prévu de faire une exécution dans les règles avant de la filmer avec un téléphone portable". Arrêté après avoir blessé deux surveillants de la prison d'Osny (Val-d'Oise), dont un est gravement blessé, dimanche 4, Bilal T. aurait avoué la motivation terroriste de son geste lors des premiers interrogatoires. "Il ne se cache pas", confie même une source proche du dossier.
Très vite après le passage à l'acte du jeune homme de 24 ans, arrivé il y a trois mois dans l'unité de prévention de la radicalisation d'Osny pour purger une peine de cinq ans après avoir tenté de rejoindre Daech en Syrie, une enquête a ainsi été ouverte pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste". Une piste privilégiée très vite du fait du profil de Bilal T. mais aussi parce qu'il comptait se filmer après avoir tué un surveillant, probablement pour diffuser la vidéo en ligne grâce à son téléphone portable.
Enfin, détail sordide, le jeune homme a dessiné un cœur avec le sang de ses victimes sur un mur avant de se mettre à prier. Il n'a également pas fait mystère de ses motivations liées à l'islam radical, et dévoyé, dont il se réclame.
"On a passé un cap, on est clairement visés", déplore un gradé de la prison d'Osny. En effet, cet attentat perpétré en prison, ce qui est d'une rareté exceptionnelle en France, est redouté depuis plusieurs mois par les personnels pénitentiaires. A Alençon, fin juillet, une grande opération de fouille avait été lancée car les surveillants craignaient une attaque à l'explosif de la part d'un détenu, rapporte Ouest-France...
Une crainte relancée depuis l'attentat perpétré contre un couple de policiers assassinés chez eux, à Magnanville, le 13 juin dernier. Dans une vidéo filmée au domicile de ses victimes, le tueur, Larossi Abballa, avait ainsi appelé les partisans de Daech à attaquer policiers et surveillants notamment.
Dans l'attente d'autres éléments, trois détenus ont été arrêtés et interrogés afin de déterminer si Bilal T. a bénéficié de complicités pour perpétrer l'attaque de dimanche. Un total de 18 personnes condamnées pour des faits en lien avec le terrorisme sont enfermées à l'unité de prévention de radicalisation d'Osny.
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