Syrie : les forces du régime bombardent un hôpital d'Alep, 20 civils tués
Si un cessez-le-feu est sensé être en place en Syrie depuis le 27 février entre les forces du régime et les rebelles modérés, l'aviation de Damas continue à bombarder avec violence la région d'Alep, arguant qu'elle serait aux mains de combattants du front al-Nosra ou de l'organisation Etat islamique qui ne sont pas pris en comptent par l'accord de cessation des hostilités.
Mercredi 27, des avions de chasse du régime de Bachar al-Assad ont bombardé un hôpital et un immeuble résidentiel d'Alep dans le nord-ouest du pays. Le dernier bilan établi par la défense civile de la Vville fait état de 20 civils morts.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme a confirmé que les raids avaient été conduits par "des avions du régime" de Damas. L'unique pédiatre des quartiers est d'Alep, contrôlés par les rebelles, fait partie des morts. La plupart des patients de cet hôpital sont âgés et atteints de maladies chroniques.
Ces derniers jours, les bombardements dans la province d'Alep, notamment dans la ville éponyme, coupée en deux depuis 2012, se sont multipliés, provoquant la mort de plus d'une centaine de civils depuis vendredi.
Mercredi encore, avant les raids sur l'hôpital al Quds, 16 personnes avaient péri dans les bombardements qui ont visé aussi bien les quartiers rebelles que les quartiers contrôlés par le régime, selon un média syrien et des secouristes.
Les Etats-Unis ont fermement condamné ces frappes visant les secouristes de la défense civile, surnommés les "casques blancs". Le porte-parole du département d’Etat, Mark Toner, a souligné que ces raids reflétaient "une tendance abjecte" dans les tactiques employées par le régime de Bachar al-Assad, où des personnels médicaux sont délibérément visés dans les zones tenues par les rebelles.
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