Tabassée lors d'un rodéo sauvage, la mère de famille a peur de porter plainte
Les menaces de représailles sur sa famille l'ont forcée à ne pas porter plainte. Une jeune maman de 27 ans a été rouée de coups par deux personnes de 24 et 36 ans, jeudi 7 à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Lors de l'agression, d'une rare violence, la victime a même été mordue par le chien d'attaque d'un de ses agresseurs. Malgré la violence des coups, l'extrême futilité de leur motif et le traumatisme vécu, la mère de famille a renoncé à porter l'affaire en justice, craignant pour la sécurité de ses proches.
Selon le journal Le Parisien, qui révèle l'information, tout a débuté en raison d'un jeune du quartier qui multipliait les tours en motocross rasant de près les passants et ce alors que des enfants jouaient à proximité. La victime lui a alors fait une remontrance. "Je lui ai dit d’aller faire ça ailleurs", a-t-elle expliqué au quotidien. L'intéressé répondra par un crachat que la jeune femme ne veut pas laisser passer. Elle lui inflige donc une gifle. Un déchainement de violence va suivre.
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"Il a commencé à me courir après suivi de deux copains à lui. Je me suis réfugiée dans un bâtiment qui n’est pas le mien", a rapporté la victime. Dans le hall, se trouvait une mère de famille de 36 ans, amie du conducteur de l'engin. Cette dernière a jeté à terre la jeune femme et l'a roué de coups, notamment au visage. L'agresseur, voyant la jeune femme à terre, l'a frappée à coups de pied dans le ventre, alors qu'un chien de race American Staffordshire la mordait.
La police est finalement arrivée après la fuite des agresseurs. La jeune femme saignait du nez, présentait des contusions au visage, une dent cassée et des douleurs dans les côtes. Les morsures du chien ont entraîné la pose de points de suture après sa prise en charge à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil.
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Les agresseurs ont été interpellés un peu plus tard et placés en garde à vue pour violences volontaires aggravées.
"J'ai des bleus partout. Le hall était désert, il n'y avait pas grand-monde. Des voisins ont assisté à la scène, mais sans réagir. J'ai deux enfants et j'habite près de mes agresseurs. Je n'ai pas déposé de plainte. C'est un choix imposé par la peur. Je ne suis pas tranquille désormais quand je rentre du travail. Je ne veux pas faire la une des journaux", a-t-elle témoigné au journal Le Point.
"Je ne suis pas sûre que mon comportement soit bon à suivre. C’était sans doute un peu cavalier de ma part", a regretté la jeune femme qui se pose désormais la question du bien-fondé de son intervention... "J’avais déjà l’intention de déménager dans quelques années. Mais là je vais partir", a-t-elle souligné.
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