Tariq Ramadan visé par une cinquième plainte pour viol
Nouveau coup dur pour Tariq Ramadan. Déjà sous le coup de trois plaintes pour viol en France et une aux Etats-Unis pour agression sexuelle, l'islamologue est de nouveau dans le viseur de la justice, en Suisse cette fois.
Selon la Tribune de Genève, le théologien est mis en cause par une ressortissante suisse qui l’accuse de "séquestration, contrainte sexuelle et viol avec la circonstance aggravante de la cruauté". L’agression de plusieurs heures se serait produite en 2008, soit avant les quatre autres, souligne le quotidien.
Cette femme, âgée d'une quarantaine d'années au moment des faits avait fait la connaissance de Tariq Ramadan lors d'une conférence à Genève en septembre 2008 au cours de laquelle ils échangent leur carte de visite. L'islamologue controversé aurait alors pris contact avec elle par le biais d'une messagerie instantanée. "Il se montrait parfois taquin, pouvant ainsi me traiter par exemple de «coquine», et j’étais séduite", reconnaît-elle, dans sa plainte consultée par la Tribune de Genève.
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Les deux se revoient quelques semaines plus tard dans un grand hôtel de la Cité de Calvin. Elle dit avoir repoussé une première fois ses avances mais accepté de se rendre dans sa chambre d'hôtel, pour l'aider à se préparer à une émission de télévision, où il a fait monter au préalable une planche et un fer à repasser.
"M. Ramadan s’est baissé pour brancher ou débrancher un appareil. Je me trouvais alors derrière lui (…). Au moment où il s’est redressé, son visage s’était transformé. Il m’a alors basculée sur le lit (…) et est tombé sur moi. Je lui ai immédiatement demandé d’arrêter", précise-t-elle. Et d'ajouter: "Je n’ai pas crié, de peur qu’il me frappe. Il s’est mis à m’insulter (…) J’ai eu peur de mourir. J’étais terrifiée et paralysée". Tariq Ramadan lui aurait alors imposé plusieurs actes sexuels sous la contrainte, pendant plusieurs heures. "Il me disait qu’il y avait deux catégories de femmes qui refusaient d’embrasser: les prostituées et les espionnes. Il m’a alors redemandé si j’étais des RG", témoigne-t-elle. Elle précise avoir reçu des gifles à plusieurs reprises. Pétrifiée, elle dit ne pas avoir osé appeler au secours, allant jusqu’à faire la morte: "J’avais l’espoir qu’il s’endorme pour pouvoir m’enfuir".
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Elle serait parvenue à quitter la chambre vers 6h du matin. Envisageant de porter plainte un temps, elle se serait ravisée par peur de représailles.
Celle qui garde encore des séquelles psychologique de son agression présumée aurait trouvé le courage de porter plainte avec la libération de la parole des femmes. "Sa motivation est née du courage des autres victimes qui se sont exprimées", précise le quotidien.
Tariq Ramadan, 55 ans, qui a longtemps été une figure médiatique et influente de l'islam en Europe, est incarcéré en France depuis sa mise en examen pour viols en février, dans l'enquête ouverte après les plaintes de deux femmes fin octobre.
Début mars, une troisième femme a porté plainte, affirmant avoir subi de multiples viols entre 2013 et 2014. Tariq Ramadan conteste ces accusations.
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