Tentative de meurtre sur deux surveillantes de prison à Meaux : ce que l'on sait

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 18 janvier 2016 - 08:08
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Une voiture de police de nuit.
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L'une des deux surveillantes agressées "a été traînée sur plusieurs mètres", a détaillé la procureure de Meaux.
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Deux surveillantes de prison ont été attaquées par une voiture qui a les a délibérément renversées, dimanche matin sur le parking de la prison de Meaux (Seine-et-Marne) où elles travaillent. Le pronostic vital de l'une d'entre elles, grièvement blessée, était toujours engagé ce lundi matin.

L'une est toujours, ce lundi matin, entre la vie et la mort. Deux surveillantes de prison ont été blessées, dont une très grièvement, après avoir été délibérément renversées dimanche 17 au matin par une voiture sur le parking du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne).

"Entre 7h15 et 7h30, un véhicule qui les attendait visiblement est venu percuter par derrière les deux surveillantes: la première a été bousculée et légèrement blessée, mais la seconde a été traînée sur plusieurs mètres et son pronostic vital est engagé", a indiqué la procureure de Meaux Dominique Laurens.

Cette surveillante, âgée de 56 ans, a été "héliportée vers l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) dans un état grave, mais elle n'avait pas perdu connaissance", selon le secrétaire général adjoint de l'UFAP, l'Union fédérale autonome pénitentiaire, Claude Tournel.

Souffrant d'une "hémorragie interne", elle a subi une opération et a été placée en soins intensifs vers 17h dimanche, a-t-on appris auprès de l'administration pénitentiaire. L'autre surveillante a été "légèrement blessée à la cuisse", a-t-on précisé. "On est étonné de la violence du procédé. Notre préoccupation, c'est l'état de santé de notre surveillante" grièvement atteinte, a souligné la même source.

Les deux femmes, des surveillantes expérimentées qui travaillent depuis au moins quatre ans dans cette prison, ont été attaquées alors qu'elles marchaient vers l'entrée de l'établissement pour y prendre leur service, selon Claude Tournel, qui a déploré l'absence de caméras de surveillance sur le parking. La voiture a réussi à prendre la fuite. Une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte et confiée au SRPJ de Versailles.

La garde des Sceaux Christiane Taubira, qui s'est rendue sur place dimanche soir, a exprimé sa "vive émotion" après cet "acte odieux". Mme Taubira "tient à assurer de tout son soutien et de toute sa sympathie les victimes ainsi que leur famille", de même que les personnels du centre pénitentiaire, a ajouté un communiqué du ministère de la Justice. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place, a précisé le ministère.

"La limite vient d'être franchie", s'est ému le syndicat pénitentiaire des surveillants non gradés (SPS) qui dénonce le "laxisme" de l'administration pénitentiaire. Les surveillants "œuvrent aussi pour la sécurité de ce pays, et à ce titre ils doivent être mieux protégés", a affirmé le syndicat dans un communiqué. "Les abords de nos établissements doivent être sécurisés, a fortiori, lorsque notre pays se trouve en état d'urgence", a réclamé le SPS, pour qui "l'insécurité vient s'ajouter à l'absence de considération dont souffre globalement notre profession".

La prison de Meaux-Chauconin compte un peu moins de 250 surveillants, dont une cinquantaine de femmes, selon l'UFAP. Ouverte en 2004, elle comprend une maison d'arrêt et un centre de détention, et accueille plus de 800 détenus.

 

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