Terrorisme : un attentat déjoué contre un site militaire, 4 interpellés
François Hollande l'avait annoncé mercredi soir, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve l'a confirmé dans la foulée depuis la place Beauveau. Un projet d'attentat islamiste contre un site militaire français a été déjoué peu avant le 14 juillet. Quatre personnes ont été interpellées lundi 13 et placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur projet d'attentat qui a été déjoué, le plus jeune, âgé de 16 ans a été libéré. Ce "commando" comptait s'en prendre à l'armée française d'une façon inédite.
Ils souhaitaient pénétrer sur une base qu'ils avaient repérée dans le sud de la France, de prendre en otage le chef de corps avant de filmer sa décapitation et la diffuser sur les réseaux sociaux. L'attentat était manifestement prévu pour le 7 janvier 2016, un an tout juste après l'attaque sanglante du journale Charlie Hebdo par les frères Kouachi.
Ce groupe de terroristers présumés est composé de quatre hommes de 16 à 23 ans, parmi lesquels figure un ancien militaire réformé de la Marine nationale, simultanément interpellés dans le Nord, le Rhône, les Bouches-du-Rhône et les Yvelines.
"Le principal instigateur avait été détecté en raison de son activisme sur les réseaux sociaux et dans le relationnel de djihadistes français aujourd'hui incarcérés. Il avait été signalé aussi en raison de ses velléités de départ vers la Syrie" a expliqué Bernard Cazeneuve. Il fesait l'objet d'une surveillance de la part des services de renseignements. Selon le ministre cette opération n'a "aucun lien" avec les incendies criminels qui se sont déroulés mercredi à Berre-l'Etang dans les Bouches-du-Rhône.
"Toutes les semaines, nous arrêtons, nous empêchons des actes terroristes", a insisté Bernard Cazeneuve, confirmant les propos du chef de l'État lors de son traditionnel entretien du 14 Juillet.
D’après les autorités, environ 500 jeunes Français sont déjà partis dans les zones de djihad en Syrie et en Irak. Près de 2.000 autres personnes participeraient également à des filières de recrutement de djihadistes sur le territoire français. La politique de lutte contre la radicalisation a également conduit à l'expulsion du territoire français de 40 "pseudo imams autoproclamés", a annoncé le ministre de l'Intérieur.
"Face à une menace terroriste élevée, rien ne sera relâché lors des prochains mois. Rien ni personne n'empêchera les Français de vivre comme ils l'entendent : debout et libres", a conclu Bernard Cazeneuve, qui a félicité les forces de l'ordre pour le travail accompli.
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