Terrorisme : un premier centre de déradicalisation ouvrira bientôt ses portes
Pour lutter contre le terrorisme, le gouvernement souhaite ouvrir "avant l'été" un premier centre de déradicalisation, a annoncé jeudi 10 le préfet Pierre N'Gahane sur France Inter. L'objectif: "permettre à des individus de se reconstruire, se restructurer, avoir de nouveaux projets et retrouver un travail". Au total, une trentaine de jeunes adultes âgés de 18 à 30 ans, en voie de radicalisation, y seront accueillis et suivront alors un parcours de désendoctrinement et d'insertion professionnelle pendant 10 mois. Puis, à l'issue de cette période, les jeunes se verront proposer un stage en entreprise pour achever leur réinsertion.
Bien que le site choisi n'ait pas encore été officiellement révélé, les rumeurs de son emplacement vont bon train. Selon les informations recueillies par i>Télé et La Nouvelle République du Centre-Ouest, l'établissement pourrait ouvrir ses portes à Beaumont-en-Véron en Indre-et-Loire. Une information que le préfet, qui préside le groupement d’intérêt public chargé de la gestion de l’ensemble des centres de ce type, a toutefois refusé de commenter.
Pour lui, en relayant ce genre d'informations, les médias "ne font que braquer autorités locales et population". "Il y a des délais d'instruction de dosser, des procédures administratives, tout un cadre réglementaire", qui n'ont pas encore été respectés. Pour autant, il a expliqué avoir "identifié des sites pour accueillir ces centres et engagé une discussion avec des élus". Mais, a-t-il insisté, "la démarche est loin d'être aboutie".
Au total, deux types de structures ont été définies: les centres "qui accueilleront un public de volontaires, dont on a pu constater leur rupture avec la République", et "les centres pour des jeunes ayant eu affaire avec la justice parce qu’ils se sont rendus à l’étranger, parfois jusqu’en Turquie, mais n’ont jamais été en zones de conflit". D'un coût d'environ un million d'euros, chaque centre sera encadré par "25, 27 personnes". A terme, une dizaine devraient voir le jour.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.